Semaine 27.24 (no. 486) | Thomas Dhellemmes, L’Arbre de vie | UH5

Un voile de cendres recouvre les images de Thomas Dhellemmes. Les cendres de la mémoire, la rêverie d’un marcheur tamisant son regard par le filtre de la poésie. Ne pas y voir de regrets ni de nostalgie, plutôt une réflexion profonde sur l’impermanence des choses. La pellicule de son polaroid fixe le cycle de la vie. Comme lui, elle caresse la lenteur et ne se dévoile qu’avec pudeur. Chaque éclosion est un petit miracle. Arrêter la course du temps, prendre de la distance, saisir un signe. L’humanité a autre chose à faire, elle est sans doute passée par là avant de fuir à la hâte. Lors de ses vagabondages silencieux, Thomas Dhellemmes se reconnecte à la terre. Amoureux de la nature et des jardins, leur beauté éphémère le fascine. « Je ne vous demande qu’une chose, c’est d’avoir les yeux grands ouverts » disait Albert Kahn. Dans un tapis de feuilles, il sait isoler la grâce singulière de chacune. Leur décomposition programmée fertilise la renaissance du printemps. Saison après saison, la beauté reviendra, un souffle d’éternité qui ne cesse de l’émerveiller. Caroline Tossan

Semaine n°486, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Caroline Tossan, Sophie Blandinières
Parution vendredi 05.07.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 26.24 (no. 485) | Muriel Toulemonde, Petites victoires et grandes défaites | Centre d’arts Fernand Léger, Port de Bouc

Invitée en résidence à Port de Bouc durant une année par Laure Lamarre-Florès, l’artiste Muriel Toulemonde y découvre un monde riche en pratiques amateurs non seulement au niveau sportif mais également au niveau des pratiques plastiques au centre d’art Fernand Léger dont les ateliers ne désemplissent pas. Des outils dont elle se saisit. Une presse est l’occasion de tester la gravure, elle choisit de produire un ensemble de monotypes. Un four pour des expérimentations en terre rappelant les nombreuses amphores trouvées dans la baie des tankers située face au centre d’art, et autrefois stockées dans l’espace dédié au club de plongée dans la salle municipale Youri Gagarine avant d’intégrer les collections du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines dont la ville de Port de Bouc est l’un des dépositaires. La pratique de Muriel Toulemonde interroge l’image dans un rapport entre geste, technique et forme où le choc visuel déclenche un processus qui permet à l’artiste de s’approprier ce qu’elle voit, s’approchant du motif progressivement. Elle joue de l’écart entre la situation de départ et sa représentation.

Semaine n°485, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Lise Guéhenneux
Parution vendredi 28.06.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 25.24 (no. 484) | Boris Charmatz, Danses gâchées dans l’herbe | Frac Sud – Cité de l’art contemporain, Marseille

Le Frac Sud – Cité de l’art contemporain à Marseille a consacré une exposition inédite à Boris Charmatz, danseur, chorégraphe, directeur de Terrain et désormais à la tête du mythique Tanztheater Wuppertal, la maison de Pina Bausch. L’exposition imaginée par Muriel Enjalran, directrice du Frac Sud, retrace les recherches de Boris Charmatz en réunissant pour la première fois un corpus de six films réalisés tout au long de son parcours, dont trois inédits, réalisés avec ses deux complices Aldo Lee et César Vayssié, entre 1999 et 2023. Intitulée Danses gâchées dans l’herbe, l’exposition invitait le visiteur à se confronter aux écrans dans un corps-à-corps avec ces films, véritables tableaux vivants, qui convoquent le travail du chorégraphe tout en faisant écho à l’histoire de l’art et de la peinture. Guillaume Lasserre

Semaine n°484, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Guillaume Lasserre
Parution vendredi 21.06.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 24.24 (no. 483) | Florian de la Salle, Dans le pli du synclinal | Pile-Pont Expo, Saint-Gervais-les-Bains

En 2024, Florian de la Salle investit Pile Pont Expo, centre d’art situé dans la culée du pont de Saint-Gervais. Pensée in situ, l’installation Dans le pli du synclinal présente d’immenses papiers buvards teintés selon une technique empruntée à la chimie, la chromatographie. L’artiste provoque un émerveillement sensible en expérimentant scientifiquement la couleur et ses différentes réactions au contact de la matière, et en jouant avec la dimension monumentale du lieu, de l’œuvre qu’il propose et du paysage extérieur. Suspendus en spirales, ces papiers créent des espaces de circulation qui modifient la perception du lieu, que les jeux de lumière au fil de la journée viennent amplifier. Le titre de l’exposition évoque les formations géologiques que l’on peut observer autour de Pile Pont. Florian de la Salle propose ainsi une nouvelle strate colorée dans le paysage de Saint-Gervais, à laquelle le hasard n’est pas étranger. Le visiteur, enveloppé par la couleur et le son, y découvre aussi des objets en lien avec la pratique de l’artiste. Jouant avec ce lieu atypique et le paysage environnant, Florian invite le spectateur à vivre une expérience immersive de la couleur dans cet écrin de béton.
Emma Legrand, commissaire de l’exposition

Semaine n°483, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Jérôme Diacre
Parution vendredi 14.06.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 23.24 (no. 482) | Avant que ne fanent les fleurs | Fondation Bullukian, Lyon

À travers cette exposition qui marquait le début d’une nouvelle saison à la Fondation Bullukian, j’ai souhaité mettre à l’honneur le dessin dans ses expressions les plus multiples. Qu’ils soient réalisés en atelier ou in situ comme le propose Camille Chastang, au détour d’un trottoir lors de voyages vécus à l’autre bout du monde comme avec Thomas Henriot, c’est finalement toujours cette histoire de geste autonome, libre et décomplexé, qui traverse et imprègne le travail de ces deux artistes. L’exposition Avant que ne fanent les fleurs est une ode à ces images en mouvement, où le trait s’émancipe du papier pour rejoindre d’autres supports, où l’encre déborde des cadres pour coloniser de nouveaux espaces et où les dessins éclosent comme des jardins. Fanny Robin, directrice artistique et commissaire des expositions de la Fondation Bullukian

Semaine n°482, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Fanny Robin
Parution vendredi 07.06.2024
Édition papier, 17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 21.24 (no. 481) | Par-delà le vernis | Fondation Bullukian, Lyon

Tandis que nos sociétés contemporaines témoignent d’une marche compulsive effrénée, de nombreux artistes nourris d’un profond désir de changement inscrivent leur engagement en un pas de côté. Tout en questionnant les possibilités plastiques de l’art contemporain, ces artistes nous révèlent désormais des mondes qui se bousculent, s’entrechoquent pour mieux se révéler à nos regards étonnés. Indubitablement inscrites dans l’Histoire de la céramique sous l’Empire ottoman, les créations artisanales de l’atelier de Gumri perpétuent un savoir-faire ancestral qui participe à la transmission de la culture arménienne développée par les potiers arméniens à partir du XVIe siècle à Kütahya et disparue de Turquie depuis le génocide de 1915. Les céramiques témoignent d’une pratique sophistiquée où la maîtrise du geste et la rigueur de la technique semblent être la règle. Pourtant, loin du raffinement des motifs décoratifs et de la fonction purement utilitaire de ces poteries, c’est une histoire de résistance et de survie qui se joue derrière l’ostensible ornementation. Ou comment continuer à préserver cet artisanat tout en le développant dans un pays en proie à de nombreux défis économiques, politiques et culturels. Adoptant une approche artistique subversive, libre et dégagée du conformisme, les œuvres des artistes Natacha Lesueur et Bachelot & Caron s’émancipent de nos représentations, ils questionnent de manière frontale l’ornementation dans l’utilisation de motifs comestibles tout en s’affranchissant des règles classiques, non sans ironie. De l’identité genrée et stéréotypée de Natacha Lesueur aux festins extravagants de Bachelot & Caron, ces artistes se jouent des symboles, malmènent nos attentes et nos perceptions, nous livrant des œuvres libres, surprenantes, voire provocatrices. 
Fanny Robin, directrice artistique et commissaire des expositions de la Fondation Bullukian

Semaine n°481, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Armelle Fémelat
Parution vendredi 24.05.2024
Édition papier, 17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 20.24 (no. 480) | Daphne Corregan, Mood | Le Fil Rouge et UH5, Roubaix

Trois axes rhizomatiques structurés par l’idée du contenant sans contenu caractérisent le travail de Daphne Corregan : les images de pots (pichets, bols, cylindres…) ; les figures anthropomorphiques (têtes, mains, pieds, crânes…) ; et une multitude d’objets hétéroclites (nuages, architectures, maisons, élastiques, anneaux…). Les séries qu’elle crée sont souvent insufflées par des anecdotes, des sentiments ou des événements. Ainsi, son travail n’est pas uniquement un travail formel, il puise dans l’imaginaire et constitue un véritable alphabet de formes, de textures, d’éléments graphiques, enrichis au fil du cheminement de l’artiste. Son goût et sa curiosité pour les outils, les voyages, l’ethnologie, la lecture et les diverses pratiques artistiques élargissent son vocabulaire plastique. De l’éternel débat entre abstraction et figuration, Daphne Corregan s’est émancipée : elle laisse libre cours à la liberté du moment et au coup par coup, qui lui servent de moteur, et donnent une plus grande amplitude aux formes et à leurs expressions. André Debono, peintre, 2021

Semaine n°480, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Michel Le Gentil, Stéphanie Le Follic-Hadida
Parution vendredi 17.05.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 19.24 (no. 479) | Oniric Landscapes | Fondation Bullukian, Lyon

À travers le regard de quatre artistes, l’exposition Oniric Landscapes présentée à la Fondation Bullukian en 2022, était une invitation à parcourir des paysages rêvés, fantasmés, aux contours et contenus insaisissables et parfois obsédants. Puisées au plus profond de l’intime et librement inspirées de l’imaginaire, les œuvres attestent des multiples chemins qu’empruntent les artistes pour confronter des paysages naturels à nos mondes intérieurs. L’évasion commence avec Frédéric Khodja, dont les territoires symboliques et poétiques bousculent nos repères et notre perception de l’espace et nous transportent vers des milieux indéfinis et atemporels : visions vaporeuses et sensibles de paysages lointains qui semblent pourtant si familiers. Vanessa Fanuele évoque quant à elle une nature sauvage, luxuriante, parfois menaçante, à l’écosystème ondoyant et fragile. Teintés de féérie, les grands panoramas naturels de l’artiste, d’où surgissent quelques silhouettes mystérieuses, nous offrent l’expérience d’une errance contemplative. Le voyage continue avec Christian Lhopital, qui opère un basculement entre monde réel et intangible et nous invite à l’introspection à travers un ensemble d’œuvres au caractère vertigineux. Les paysages se métamorphosent en projections mentales, qui surgissent tels des mirages pour imprégner l’espace d’exposition. Enfin, Charlotte Denamur se joue de nos insomnies et clôture ce parcours avec des œuvres sur textile qui puisent directement dans l’univers du rêve. Chimères, hallucinations, ou illusions de l’esprit ? On déambule parmi des images lumineuses aux reflets évanescents, dans l’ambiguïté du moment.
Fanny Robin, directrice artistique et commissaire des expositions de la Fondation Bullukian

Semaine n°479, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Marie Gayet
Parution vendredi 10.05.2024
Édition papier, 17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 18.24 (no. 478) | Elodie Seguin, Shaped Colors | La BF15 espace d’art contemporain, Lyon

Lors de son exposition à La BF15, Élodie Seguin révèle un nuancier bien à elle, élaboré méticuleusement durant sa résidence à La Casa de Velázquez à Madrid. Il s’agit de Transparence sans transparence, où les teintes font illusion à travers une minutieuse marqueterie. Ce que nous donne à voir l’artiste, c’est une atmosphère, celle d’un rayon de soleil qui embrasse l’espace, traversant le mur à l’oblique d’une lumière vibrante. Cet instant T perdure ici dans une partition de lignes colorées, non sans évoquer en miroir les lueurs qui reflètent sur la Saône voisine. Tout aussi musical apparait le jeu des Contraintes sous la verrière. Une série de thermoformages composés de vides et de pleins selon les formes et couleurs qui s’y nichent. L’ensemble s’intègre à l’espace comme s’il avait été fait sur mesure, révélant ses volumes comme ses cachettes, en creux. Élodie orchestre subtilement l’espace et la lumière. Tout en nuances, elle nous immerge dans une gamme perceptive qui nous rend plus attentifs au monde présent. 
Perrine Lacroix, directrice de La BF15

Semaine n°478, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Perrine Lacroix, Elodie Seguin
Parution vendredi 3.05.2024
Édition papier, 17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 17.24 (no. 477) | Hugues Reip, Aura | La chapelle-espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

Inscrite dans le cadre de la programmation 2023-2024 dont le thème générique est L’éclectisme & l’hybride, l’exposition que consacre la chapelle de la Visitation à Hugues Reip est l’occasion de découvrir la démarche d’un artiste qui en appelle aux formes et aux protocoles les plus inattendus. Son art relève d’une esthétique qui remet en question la nature et le statut de l’œuvre d’art dans cette liberté acquise au cours du xxe siècle avec l’avènement des avant-gardes et qui caractérise plus particulièrement la post-modernité. À l’œuvre, Hugues Reip est sensible à révéler un monde autre, souvent fabuleux, qui interroge notre regard et participe à augmenter notre propre imaginaire.

Semaine n°477, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 26.04.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 15.24 (no. 476) | Florence Reymond, Le turfu me fout la neuneu | L’Assaut de la menuiserie, Saint-Étienne

L’ensemble de peintures de Florence Reymond, présenté pour l’exposition Le turfu me fout la neuneu, trouve son inspiration initiale dans le roman Les Furtifs d’Alain Damasio. L’auteur analyse les dérives technologiques de notre présent par le prisme d’une dystopie. Dans les traces de Michel Foucault, il imagine une France en l’an 2050 qui établit un contrôle social par une collecte massive de données. L’auteur pousse ces dérives à leur paroxysme et chaque instant de la vie devient une donnée commercialisable. Au-delà du sujet de société, qu’est-ce qui fascine tant la peintre chez l’écrivain ? Tous deux ont un attrait pour l’iconoclasme, cherchent par leur inventivité à se soustraire aux conventions de représentation, qu’elles soient des traditions littéraire ou picturale.

Semaine n°476, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Vincent Gobber
Parution vendredi 12.04.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 10.24 (no. 475) | Caroline Bouissou, Échos, partition et territoire. Le son du Truc | Maison forte de Hautetour, Saint-Gervais-les-Bains

Invitée à la Maison forte de Hautetour à Saint-Gervais à l’automne 2023 et l’hiver 2024 pour une résidence de recherche et de création, Caroline Bouissou y a développé une cartographie sonore du paysage autour du mont Truc. À partir de sons captés (beaucoup d’eau, des oiseaux, des voitures, des pas, des voix, des machines, etc.), de bâtons de marche confectionnés, Caroline invite les visiteurs de l’exposition à venir compléter eux aussi cette cartographie sonore réalisée lors de sa résidence en janvier avec un groupe de volontaires. L’exposition Échos, partition et territoire propose ainsi de voir le paysage du Truc comme une partition avec laquelle chacun est invité à jouer, et créer un va-et-vient entre la salle d’exposition dans laquelle la partition est audible, et le paysage extérieur dans lequel on peut la voir représentée.

Semaine n°475, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Jérôme Joy
Parution vendredi 08.03.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 02.24 (no. 474) | Alexandre Leger, Un halo d’étrangeté | La chapelle-espace d’art contemporain | Thonon-les-Bains

Inscrite dans le cadre de la programmation 2023-2024 dont le thème générique est «L’éclectisme & l’hybride», l’exposition que consacre la chapelle de la Visitation à Alexandre Leger est l’occasion de découvrir le travail d’un artiste dont la démarche conjugue l’étrange, sinon le bizarre, à tous les temps et à tous les modes. Fondamentalement dessinateur, mais aussi sculpteur au sens de fabricant d’objets, il développe une œuvre hors des sentiers battus qui mêle culture populaire et culture savante à un ressenti sensible dans un tourbillon de formes inquiétantes et réjouies.

Semaine n°474, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 12.01.2024
Édition papier, 16 pages, 6 €

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Semaine 47.23 (no. 473) | Hélène Valentin, Love’s First Fever | Galerie Jean Fournier, Paris

Love’s first fever est la seconde exposition consacrée à l’artiste Hélène Valentin (1927–2012) à la Galerie Jean Fournier. Artiste cosmopolite peu connue du grand public, Hélène Valentin est une figure singulière de l’art contemporain et de l’abstraction. Ayant vécu entre le Maroc, New York et Paris, elle développe une peinture basée sur la couleur, constituée de faisceaux de lumière ou par des mirages peints à partir de souvenirs, en utilisant des titres impressionnistes et poétiques. L’exposition met en exergue la période des années 1970, la plus emblématique de l’œuvre de l’artiste alors basée à New York, tandis que son travail est imprégné de son expérience marocaine. Il en résulte une peinture très diluée, parfois évanescente, structurée par des plis colorés. L’exposition est visuellement conçue comme un « coucher de soleil » monumental, avec des toiles et des pastels aux teintes rougeâtres et orangées datant de 1971–1977, célébrant ainsi pour la galerie créée en 1957, toute une trajectoire d’abstraction et de couleur.

Semaine n°473, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Émilie Ovaere-Corthay, Romain Mathieu
Parution vendredi 24.11.2023
Édition papier, 17 x 24 cm, 32 pages, 8 €
Issn 1766-6465

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Semaine 41.23 (no. 472) | Emmanuel Régent, L’écho des profondeurs | La chapelle-espace d’art contemporain | Thonon-les-Bains

Inscrite dans le cadre de la programmation 2023-2024 dont le thème générique est «L’éclectisme & l’hybride », l’exposition que consacre La chapelle à Emmanuel Régent est l’occasion de découvrir l’un des aspects de son travail. De fait, si celui-ci s’est plus particulièrement fait connaître par son œuvre graphique au dessin hachuré en noir et blanc, il n’en multiplie pas moins les modes d’expression, notamment la peinture. La singularité des modes opératoires qu’il met en jeu à l’exercice de celle-ci distingue sa démarche en l’inscrivant avec force et pertinence à l’aune de sa culture maritime, et pour tout dire méditerranéenne. La mer y est en quelque sorte le fil conducteur, non pas narratif mais inductif.

Semaine n°472, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 13.10.2023
Édition papier, 16 pages, 6 €

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