Dans la continuité de l’exposition Terres résonnantes, présentée au Centre international d’art et du paysage de Vassivière, Défendre les eaux ancestrales déploie des récits qui ont émergé puis ont disparu au contact de l’eau. Dans la nef du ccc od, Hera Büyüktaşcıyan livre une création sensible et poétique qui prend la Loire comme point de départ. Elle révèle des couches sédimentées de l’histoire enfouies au-delà de notre perception et explore la relation entre le paysage et le corps. L’exposition sonde l’agencement du non-humain au travers de fragments d’histoires sociales, environnementales et culturelles et de leurs traces au regard de la morphodynamique de l’eau. Le protagoniste ici est le fleuve Loire en tant qu’organisme vivant. Dans cette intervention in situ, une vague inattendue se déverse dans l’espace, reflétant le mouvement du cours d’eau. Les particules géométriques flottant à sa surface se propagent en une constellation, faisant écho à la notion de fragments de temps qui apparaissent et disparaissent tel un cycle. Défendre les eaux ancestrales constitue un lien commémoratif incarné entre les époques. Elle suggère d’autres façons de lire les histoires invisibles et de percevoir le monde qui nous entoure. Élodie Stroecken, commissaire de l’exposition
Semaine n°496, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Élodie Stroecken
Parution vendredi 20.12.2024
Isbn 978-2-35864-126-5
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €
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