Semaine 42.25 (no. 513) | Raphaëlle Peria, En dessous, la lumière | La chapelle-espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

Entre nomadisme et amour de la vie, l’art de Raphaëlle Peria est fondamentalement requis par la nature et le vivant. Par l’eau et les arbres tout d’abord, ayant grandi en partie à bord d’une péniche. Par toutes sortes de paysages ensuite, ayant fait jadis le tour du monde et privilégiant volontiers la pratique de la résidence artistique. Aussi sa démarche se nourrit-elle à la source de tous ses déplacements et le voyage en constitue-t-il l’un des vecteurs cardinaux. Qu’en est-il de ses œuvres ? À première vue, on pense que ce sont des photographies. Mais, on le sait, la première vue est toujours insuffisante. Les images de Raphaëlle Peria obligent ainsi le regard à marquer une pause. Qu’est-ce qui l’arrête ? C’est de ne pas savoir au premier coup d’œil en face de quoi nous nous trouvons, de n’en pas identifier dans l’immédiat la matérialité : photo ? peinture ? dessin ? Force est donc de s’y attarder. De s’en approcher. Pour voir. Pour savoir. 

Semaine n°513, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 17.10.2025
Isbn 978-2-35864-144-9
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 41.25 (no. 512) | Faire Monde | Octobre numérique, Arles

Mélanie Courtinat, Pascal Greco, Alan Watts, Firas Shehadeh, Babak Ahteshamipour, Stella Jacob

À Arles, Octobre Numérique – Faire Monde interroge depuis cinq ans cette question vertigineuse : comment fabrique-t-on un monde vivable avec le virtuel ? Le festival propose une réponse diffuse et sensorielle, compost fertile où permacomputing, worlding et dark forests s’entremêlent. Depuis 2021, 45 000 visiteurs et 500 artistes, penseurs, activistes y ont participé, tissant une écologie des imaginaires numériques – depuis le réel, avec le trouble. En continuant son exploration du jeu vidéo d’expression artistique et politique, le festival propose en 2025 un imaginaire de la résistance (ludique) et du soin, face à un numérique du contrôle, de l’accélération et de l’intoxication.

Semaine n°512, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Vincent Moncho et Fabien Siouffi
Parution vendredi 10.10.2025
Isbn 978-2-35864-145-6
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 33.25 (no. 511) | Hugo Servanin, Environnement 11 | Pile-Pont Expo, Saint-Gervais-les-Bains

L’installation Environnement 11 conçue par Hugo Servanin à Saint-Gervais établit un parallèle entre la stratification du paysage et la question du corps augmenté, entre l’excavation de restes humains plurimillénaires et les expériences de cryoconservation. À partir d’une multitude de moulages en plâtre d’éléments naturels et de corps humains réalisés et retravaillés en atelier, il élabore une sorte d’archéologie fictive, de topographie du temps long. Ces fragments corporels, installés au sol ou suspendus, forment une cartographie, évoquant les cartes en relief, les recherches des archéologues ou d’étranges opérations de cryogénisation. Des excroissances de glace façonnent lentement certaines sculptures au fil des jours et des semaines, dont un balancier lumineux rythme les cycles. Il modifie, augmente, hybride les organismes et finalement parvient à esquisser une forme capable d’une possible symbiose avec la nature. Corps et paysage ne font alors plus qu’un.
Emma Legrand, commissaire d’Archipel art contemporain
Laurène Maréchal, commissaire de la biennale Artocène

Semaine n°511, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Camille Bréchignac
Parution vendredi 15.08.2025
Isbn 978-2-35864-139-5
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 32.25 (no. 510) | Céleste Boursier-Mougenot clinamen (v.10) | Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris

C’est d’abord par le son que clinamen se dévoile aux visiteurs. 
La rencontre visuelle se fait dans un deuxième temps, en entrant dans la rotonde, cet espace imposant au cœur de la Bourse de Commerce – Pinault Collection. Disposée en son centre, clinamen souligne la ligne d’horizon terrestre en plus d’être entourée par le mur cylindrique colossal, ce « néant » de béton armé de Tadao Ando. Couronnée par la coupole translucide de ce bâtiment historique, elle se reflète dans sa surface et sublime, par ses qualités visuelles et sonores, l’équilibre et la symétrie de ce joyau architectural.

Semaine n°510, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Mildred Durán Gamba
Parution vendredi 08.08.2025
Isbn 978-2-35864-141-8
17 x 24 cm, 24 pages, 8 €

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Semaine 31.25 (no. 509) | Élisa Haberer, 18h00 – Anatomie de situations invisibles | Maison Salvan – Ville de Labège

Élisa Haberer intitula son projet 18h00, pointant ce moment de césure durant lequel les espaces de travail ne se vident en réalité pas. Alors que s’ouvre la nuit, des individus viennent en remplacer d’autres pour apporter du bien, du soin. Ils font alors en sorte, anonymement et avec très peu de reconnaissance, que les différents lieux de l’emploi se montrent agréables pour des travailleurs et travailleuses le temps, diurne, de la conduite de leurs métiers.

Semaine n°509, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Paul de Sorbier
Parution vendredi 01.08.2025
Isbn 978-2-35864-142-5
17 x 24 cm, 20 pages, 7 €

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Semaine 30.25 (no. 508) | Aster Verrier, Archiver le relief | Maison forte de Hautetour, Saint-Gervais-les-Bains

Invité à la Maison forte de Hautetour de mai à juillet 2025 pour une résidence de recherche et de création, Aster Verrier mène un travail basé sur l’archivage des mouvements des grimpeurs et grimpeuses pratiquant l’escalade aux alentours de Saint Gervais, sur le massif du mont Blanc. Ces gestes, documents vivants devenus langage, témoignent de la relation intime entre les hommes et femmes, devenus grimpeurs, grimpeuses, et son support d’expression, la paroi, le relief. La continuité des gestes que seul les spécialistes de cette discipline sont capables de déchiffrer sur cette partition ouverte, est rejouée par Aster Verrier, dans des vidéos où la falaise a disparu, seuls les gestes restent. Aster Verrier donne à voir un répertoire de formes, archives chorégraphiques évoquant les paysages et ses reliefs. Il crée ainsi une installation qui rend compte de la beauté et de la diversité des espaces alpins tout en invitant à réfléchir sur les enjeux contemporains qui les affectent. Emma Legrand, commissaire de l’exposition

Semaine n°508, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Quentin Lazzareschi
Parution vendredi 25.07.2025
Isbn 978-2-35864-140-1
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 28.25 (no. 507) | Territoires tissés | Fondation Bullukian, Lyon

Le tapis couvre autant qu’il dévoile. Il absorbe le silence autant qu’il parle et évoque des histoires personnelles et collectives, de portée nationale, de réseau mondial. Le tapis est une microarchitecture sensible, tactile, textile. Il s’enroule et se déroule. Il nous ancre autant qu’il est mobile et invite au voyage. À l’intérieur de ses frontières, on se sent en paix, en sécurité. On joue seul ou à plusieurs au sein de son territoire. Le tapis est un territoire. Chaque pièce tissée évoque un jardin, un paysage, une géographie, un espace habité, une intimité. Au fil des siècles, les Arméniens ont développé une tradition d’excellence dans l’art de la tapisserie, depuis le haut plateau arménien jusqu’aux territoires archipéliques de la diaspora, apportant une contribution majeure au patrimoine textile mondial. L’exposition Territoires tissés explore les expressions contemporaines d’artistes arméniens, ou liés à l’Arménie, qui investissent le geste du tissage, l’art du tapis et son rapport au territoire.

Avec des œuvres de Hera Büyüktaşcıyan, Silvina Der Meguerditchian, Davit Kochunts, Khoren Matevosyan, Melik Ohanian, Alexis Paul, Araks Sahakyan, collections de la Fondation Bullukian et du musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon

Semaine n°507, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Nairi Khatchadourian
Parution vendredi 11.07.2025
Isbn 978-2-35864-138-8
17 x 24 cm, 24 pages, 8 €

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Semaine 25.25 (no. 506) | Gérard Traquandi, En retour | La chapelle-espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

Intitulé « La peinture… quoi d’étonnant ! », le cycle d’expositions de La chapelle de la Visitation pour la saison 2024-2025 vise à mettre en exergue différentes propositions qui actent la pérennité d’un mode que beaucoup pensent obsolète. Depuis une quarantaine d’années, Gérard Traquandi développe une œuvre peinte et dessinée qui vise à célébrer la beauté du monde. Dans une époque troublée et débordante d’images, sa posture qui conjugue le passé et le présent en appelle aux éléments immuables de l’art et sa capacité à sauver l’homme par-delà toutes ses contradictions.  

Semaine n°506, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 20.06.2025
Isbn 978-2-35864-137-1
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 20.25 (no. 505) | Nadine Lahoz-Quilez, Accordages | Centre d’arts Fernand Léger, Port de Bouc

Originaire de Saint-Étienne, Nadine Lahoz-Quilez travaille régulièrement dans le département des Bouches-du-Rhône, un lieu résonnant avec la nature de ses recherches empreintes d’un rapport ténu à l’altérité. Pour Accordages, l’artiste est invitée par le Centre d’arts Fernand Léger à présenter des pièces inédites proposant une lecture du corps comme un espace d’interaction avec la globalité du vivant, une interface poreuse entre ce qui le constitue et ce qui l’entoure, l’environnement. Un parallèle s’établit alors entre nos réseaux cellulaires internes et les connexions bouillonnantes du territoire local en proie à des activités humaines plurielles dont la nature industrielle vient renforcer cette sémantique du réseau. L’artiste s’est souvent intéressée à la question de l’intime, de la limite, de la frontière. La démarche qu’elle développe ici associe une recherche scientifique précise et une transcription artistique riche dans des installations, où se déploie une pratique protéiforme de dessin, de photographie et de mise en espace, pour évoquer l’importance des fascias. Il s’agit de membranes soutenant les éléments constitutifs d’un corps (organes, muscles, nerfs…), considérés comme un organe à part entière, qui revêtent un rôle majeur dans la structuration, l’équilibre du corps et finalement du monde. Laure Lamarre-Florès, directrice du Centre d’arts Fernand Léger

Semaine n°505, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Alexia Abed
Parution vendredi 16.05.2025
Isbn 978-2-35864-136-4
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 19.25 (no. 504) | Camille Pozzo di Borgo, Mer sans fond | Musée Michel Ciry, Varengeville-sur-Mer

Mer vivante, mer froide, mer furieuse, mer meurtrière, mer nourricière, mer placide, mer libre, mer profonde… il n’y a pas une mer mais des mers. Il n’y a pas une eau mais des eaux salées, aux couleurs et aux écosystèmes variables selon où nous portent les courants. La question du vivant dans cette mer sans fond fascine et intrigue encore aujourd’hui, nous poussant à une quête de savoir sans cesse renouvelée. Après avoir exploré le littoral du pays de Caux lors de sa résidence au musée, l’artiste Camille Pozzo di Borgo nous invite à découvrir un bestiaire marin à la fois sensible, onirique et mystérieux. Entre les lignes de la graveuse, l’exposé scientifique laisse place à l’imagination. Il invoque notre enchantement au monde nautique et nous rappelle que la mer est un lieu de mémoire, source de vie et de mort. Tout vient de la mer et tout y retourne. Matrice originelle, elle s’offre à l’homme comme un champ infini des possibles, un monde en miroir où chacun peut continuer de rêver et d’espérer. Aurélie Giraud, directrice du musée Michel Ciry

Semaine n°504, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Ileana Cornea
Parution vendredi 09.05.2025
Isbn 978-2-35864-135-7
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 15.25 (no. 503) | Eva Nielsen, Alluvion | Fondation Bullukian, Lyon

Nouvelle lauréate de la Résidence Bullukian – Fontevraud, l’artiste Eva Nielsen s’est nourrie de la distance physique qui sépare nos deux institutions pour élaborer une traversée mentale et picturale où des croisements entre peintures, archives personnelles et filtres hybrides s’entrelacent dans un flux incessant que rien ne semble pouvoir fixer. Durant l’été 2024, l’artiste a réalisé un road trip telle une odyssée artistique et spirituelle entre l’Anjou, avec l’Abbaye royale de Fontevraud et le Rhône, avec la Fondation Bullukian, pour réunir symboliquement deux points comme on trace un dessin à main levée sur une carte. Prendre la route, voyager sans repères et sillonner le paysage dans des trajectoires incertaines pour faire de cette expérience du déplacement une opportunité créative. Cette évasion insolite prendra le nom d’Alluvion et sera pour l’artiste un nouveau terrain d’exploration et d’expérimentation. Les nouvelles productions d’Eva Nielsen  regorgent de ces panoramas mystérieux, aux passages impénétrables où le réel semble se décomposer pour mieux se reconstruire dans des reliefs sédimentés aux textures sablonneuses, telles des empreintes de temps géologiques. La peinture est alors envahie de ces fines particules de résidus qui se déposent et se dissolvent lentement sur le papier photographique, la toile et le voile. Des traces infimes, patientes et actives, qui font surface et que l’artiste traduit dans des compositions aux couleurs intenses mais fugaces. Avec Alluvion, Eva Nielsen ne se limite pas à revenir sur les traces d’un chemin déjà emprunté en reliant géographiquement deux espaces, elle nous associe à ce voyage de l’intime et du sublime dans lequel l’érosion du temps s’impose à nous comme un cycle inéluctable. 
Fanny Robin et Emmanuel Morin, commissaires de l’exposition

Semaine n°503, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. fr/eng : Noémie Cursoux
Parution vendredi 11.04.2025
Isbn 978-2-35864-133-3
17 x 24 cm, 24 pages, 8 €

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Semaine 14.25 (no. 502) | Gregory Forstner, Une Bal(l)ade de Fous | La chapelle-espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

Intitulé « La peinture… quoi d’étonnant ! », le cycle d’expositions de La chapelle de la Visitation pour la saison 2024-2025 vise à mettre en exergue différentes propositions qui actent la pérennité d’un mode que beaucoup pensent obsolète. Depuis plus de deux décennies, Gregory Forstner développe une œuvre qui brosse tout un monde de figures et de saynètes improbables qui conjuguent l’histoire sur les modes personnel et universel. Non sans humour et critique sur le monde contemporain. La démarche du peintre se nourrit à l’aune de tout un monde d’images référentielles qui manifeste son attention à la diversité des cultures et des sociétés qui régissent le genre humain. Dans tous les cas, à la façon dont la figure humaine s’affiche, donne à voir sa détermination, parfois sa superbe, tout en même temps que sa fragilité.

Semaine n°502, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Philippe Piguet
Parution vendredi 04.04.2025
Isbn 978-2-35864-132-6
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 13.25 (no. 501) | Nicolas Daubanes, La monnaie de Basseau | hey bravo et weqop, Angoulême

À l’initiative de hey bravo et de weqop, Nicolas Daubanes a été invité en résidence à Basseau, un quartier dit prioritaire d’Angoulême à l’Histoire sensible et méconnue. Apparu dès l’Antiquité, premier port sur la Charente, Basseau a accueilli une poudrerie au XIXe siècle qui fut annexée au XXe d’un camp de travailleurs indochinois. Le quartier a ensuite été modifié par des opérations d’urbanisme et sa population plusieurs fois renouvelée. La question de la possibilité d’une mémoire se pose.
Durant ses rencontres en 2024 et 2025 avec les habitants, Nicolas Daubanes a formulé et concrétisé une intention artistique qui restitue cette épaisseur mémorielle tout en la réactivant : La monnaie de Basseau. Support de savoirs, vectrice de flux, attachée à la notion de valeur, la frappe d’une monnaie revêt de nombreux symboles. 
L’autrice Juliette Belleret, associée au projet, a composé le texte qui suit à partir des phrases entendues tout au long de la résidence.

Semaine n°501, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Juliette Belleret
Parution vendredi 28.03.2025
Issn 1766-6465. Isbn 978-2-35864-131-9
17 x 24 cm, 16 pages, 6 €

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Semaine 11.25 (no. 500) | Stéphane Pichard, Un vingt-cinq millièmes | Le Clos des Fées, Hameau de Conteville, Paluel

En aval, nous n’irons pas au-delà du Câtelier, point culminant duquel on peut voir le pendant sur la falaise opposée, un bunker. Un « boum-cœur » dit ma filleule. Des amoureux s’y rencontrent, dans les « boum-cœurs », ils y laissent quelques inscriptions salaces et vaguement poétiques.

Entre les deux, Le Pont Rouge enjambe le fleuve. C’est un écho du petit pont de Paluel, en plus moderne, métal peint, un exutoire, un dérivatif aux émotions trop fortes. Il est situé face au lieu-dit « Claquedent », reporté vers 1667 sur une carte de Le Vasseur de Beauplan, la légende aime à répéter que s’y tenait une maison de prostitution, un claque aujourd’hui englouti.

À l’autre bout, au cœur du village, le petit pont de pierre enjambe la Durdent.

Le Câtelier, « boum-cœur » et le pont de pierre forment un bel isocèle.

Un bel isocèle, Stéphane Pichard, extrait des notes de l’année de résidence La Vallée de la Durdent 2023-2024, le Clos des Fées, Hameau de Conteville, Paluel.

Semaine n°500, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Stéphane Pichard, Marie Gaumy (audiodescription)
Parution vendredi 14.03.2025
Avec le soutien du Casino de Veulettes-sur-Mer
Issn 1766-6465. Isbn 978-2-35864-128-9
Édition papier, 16 pages, 6 €

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