Lieu : Lyon Fondation Bullukian

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Semaine 49.24 (no. 495) | Raphaëlle Peria, Dérives de nos rêves informulés | Fondation Bullukian, Lyon

Qu’elle accompagne les mouvements saccadés de sa péniche, traverse les rieux des hortillonnages à la découverte de jardins flottants ou bien qu’elle vogue au creux des valleuses, Raphaëlle Peria ne se laisse pas seulement porter à la surface de ces eaux aux apparences trompeuses. Elle s’y fraye des passages, y prélève des sensations, recompose des histoires teintées de matières et de couleurs pour faire émerger des images et des reliefs, comme ces petites pierres lentement gravées par les eaux des ruisseaux. En découle un recueil d’images anciennes, silencieuses comme des archives, jamais triées, trop longtemps dissimulées et laissées à vau-l’eau, ensevelies par la mémoire. Elles ressurgissent désormais comme des rescapées couvertes d’un nouveau voile, celui de la peinture, pour s’écouler d’une frêle barque et s’épancher en cascades vers d’autres rives, emportant avec elles leurs secrets. On dérive alors au cœur de photographies inachevées, comme des réminiscences de rêves informulés ou empêchés, qu’il faut pourtant accepter de (re)traverser. Fanny Robin, commissaire de l’exposition

Semaine n°495, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Anaïs Viand
Parution vendredi 06.12.2024
Isbn 978-2-35864-125-8
17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 41.24 (no. 492) | Yann Lacroix | Fondation Bullukian | Abbaye royale de Fontevraud

Yann Lacroix est le premier lauréat de la Résidence Bullukian-Fontevraud. Pendant plus de quatre mois, l’artiste a posé ses palettes et ses pinceaux au cœur de l’Abbaye royale de Fontevraud pour prendre possession de ce nouvel espace de vie et de travail. Dans ce vaste atelier, les tubes de peinture se sont assemblés, les pigments colorés ont été déposés sur les toiles encore vierges avant d’être rigoureusement effacés et la lumière du Val de Loire s’est mise à transpercer les murs et les tableaux. Va dès lors commencer un travail d’immersion et de recherche pour l’artiste. Imprégné physiquement de Fontevraud et nourri de deux histoires, l’artiste n’a eu de cesse d’opérer un travail de remémoration et
de dialogue entre ces deux territoires : Lyon, ses traboules, ses riches collections antiques, Napoléon Bullukian et son Arménie natale et Fontevraud, sept cents ans d’histoire monastique, son organisation spatiale spectaculaire, sa beauté architecturale et sa famille Plantagenêt. Les nouvelles productions de l’artiste sont marquées de l’influence qu’a eue l’histoire des lieux et plus largement du passé historique et symbolique encore omniprésent.

Semaine n°492, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Julie Chaizemartin
Parution vendredi 11.10.2024
Isbn 978-2-35864-123-4
17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 23.24 (no. 482) | Avant que ne fanent les fleurs | Fondation Bullukian, Lyon

À travers cette exposition qui marquait le début d’une nouvelle saison à la Fondation Bullukian, j’ai souhaité mettre à l’honneur le dessin dans ses expressions les plus multiples. Qu’ils soient réalisés en atelier ou in situ comme le propose Camille Chastang, au détour d’un trottoir lors de voyages vécus à l’autre bout du monde comme avec Thomas Henriot, c’est finalement toujours cette histoire de geste autonome, libre et décomplexé, qui traverse et imprègne le travail de ces deux artistes. L’exposition Avant que ne fanent les fleurs est une ode à ces images en mouvement, où le trait s’émancipe du papier pour rejoindre d’autres supports, où l’encre déborde des cadres pour coloniser de nouveaux espaces et où les dessins éclosent comme des jardins. Fanny Robin, directrice artistique et commissaire des expositions de la Fondation Bullukian

Semaine n°482, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Fanny Robin
Parution vendredi 07.06.2024
Édition papier, 17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 21.24 (no. 481) | Par-delà le vernis | Fondation Bullukian, Lyon

Tandis que nos sociétés contemporaines témoignent d’une marche compulsive effrénée, de nombreux artistes nourris d’un profond désir de changement inscrivent leur engagement en un pas de côté. Tout en questionnant les possibilités plastiques de l’art contemporain, ces artistes nous révèlent désormais des mondes qui se bousculent, s’entrechoquent pour mieux se révéler à nos regards étonnés. Indubitablement inscrites dans l’Histoire de la céramique sous l’Empire ottoman, les créations artisanales de l’atelier de Gumri perpétuent un savoir-faire ancestral qui participe à la transmission de la culture arménienne développée par les potiers arméniens à partir du XVIe siècle à Kütahya et disparue de Turquie depuis le génocide de 1915. Les céramiques témoignent d’une pratique sophistiquée où la maîtrise du geste et la rigueur de la technique semblent être la règle. Pourtant, loin du raffinement des motifs décoratifs et de la fonction purement utilitaire de ces poteries, c’est une histoire de résistance et de survie qui se joue derrière l’ostensible ornementation. Ou comment continuer à préserver cet artisanat tout en le développant dans un pays en proie à de nombreux défis économiques, politiques et culturels. Adoptant une approche artistique subversive, libre et dégagée du conformisme, les œuvres des artistes Natacha Lesueur et Bachelot & Caron s’émancipent de nos représentations, ils questionnent de manière frontale l’ornementation dans l’utilisation de motifs comestibles tout en s’affranchissant des règles classiques, non sans ironie. De l’identité genrée et stéréotypée de Natacha Lesueur aux festins extravagants de Bachelot & Caron, ces artistes se jouent des symboles, malmènent nos attentes et nos perceptions, nous livrant des œuvres libres, surprenantes, voire provocatrices. 
Fanny Robin, directrice artistique et commissaire des expositions de la Fondation Bullukian

Semaine n°481, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Armelle Fémelat
Parution vendredi 24.05.2024
Édition papier, 17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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Semaine 19.24 (no. 479) | Oniric Landscapes | Fondation Bullukian, Lyon

À travers le regard de quatre artistes, l’exposition Oniric Landscapes présentée à la Fondation Bullukian en 2022, était une invitation à parcourir des paysages rêvés, fantasmés, aux contours et contenus insaisissables et parfois obsédants. Puisées au plus profond de l’intime et librement inspirées de l’imaginaire, les œuvres attestent des multiples chemins qu’empruntent les artistes pour confronter des paysages naturels à nos mondes intérieurs. L’évasion commence avec Frédéric Khodja, dont les territoires symboliques et poétiques bousculent nos repères et notre perception de l’espace et nous transportent vers des milieux indéfinis et atemporels : visions vaporeuses et sensibles de paysages lointains qui semblent pourtant si familiers. Vanessa Fanuele évoque quant à elle une nature sauvage, luxuriante, parfois menaçante, à l’écosystème ondoyant et fragile. Teintés de féérie, les grands panoramas naturels de l’artiste, d’où surgissent quelques silhouettes mystérieuses, nous offrent l’expérience d’une errance contemplative. Le voyage continue avec Christian Lhopital, qui opère un basculement entre monde réel et intangible et nous invite à l’introspection à travers un ensemble d’œuvres au caractère vertigineux. Les paysages se métamorphosent en projections mentales, qui surgissent tels des mirages pour imprégner l’espace d’exposition. Enfin, Charlotte Denamur se joue de nos insomnies et clôture ce parcours avec des œuvres sur textile qui puisent directement dans l’univers du rêve. Chimères, hallucinations, ou illusions de l’esprit ? On déambule parmi des images lumineuses aux reflets évanescents, dans l’ambiguïté du moment.
Fanny Robin, directrice artistique et commissaire des expositions de la Fondation Bullukian

Semaine n°479, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Text. : Marie Gayet
Parution vendredi 10.05.2024
Édition papier, 17 x 24 cm, 32 pages, 10 €

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