Anouck Durand-Gasselin
Centre d’art contemporain
Chapelle Saint-Jacques, Saint-Gaudens
Avec cette nouvelle proposition, Anouck Durand-Gasselin expérimente de nouveaux modes opératoires. Les forêts des alentours parisiens deviennent son terrain d’expérience. Elle arpente, saisit avec acuité les progressions mycologiques de coprins chevelus et autres espèces de champignons. Les « Sporées », poudres fertiles et reproductrices déterminent, dès lors, l’organisation du travail. Si, à l’intérêt plastique l’attrait scientifique se mêle indubitablement, les images remportent la mise et éloignent de la recherche, du diagnostic de laboratoire. Son travail est, alors, à envisager telle une marche. Sans qu’il y ait de réelles cassures ou fractures, il s’agit de suivre un chemin de traces. Ici, seul s’impose un désir de mouvement. La lumière des images induit l’apaisement. La métamorphose se fait sous le regard qui se veut sûr et discret. Ainsi, par l’objectif de cette photographe-plasticienne, les démonstrations s’estompent au profit d’un effleurement subtil. Cette oeuvre, qui émeut par sa capacité à évoquer la fragilité d’un instant, la peur d’une perte, la séparation des corps ou la douceur d’une caresse, s’installe, désormais, dans un questionnement de l’image comme un possible effacement. Il est un passage pour imaginer un souffle. En creux, s’impose l’absence, l’étirement d’un espace. Interstice lumineux, vibrations éclatantes… Quête d’un temps suspendu…Valérie Mazouin, directrice du Centre d’art contemporain Chapelle Saint-Jacques
Semaine n°236
Revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Evelyne Toussaint
Parution vendredi 07.05.2010
Édition papier
17 x 24 cm, 16 pages
ISSN 1766-6465
4€ COMMANDER
Édition numérique
Fichier Calaméo, 16 pages
1€ commander
Disponible également dans Semaine volume II, mai 2010, 18€
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