Le nom Fata Morgana désigne un mirage.
Une illusion optique qui par l’effet de la chaleur produite entre un point regardé et un point regardant dévie et déforme les rayons lumineux pour produire des visions évocatrices de reliefs nouveaux.
En réalisant des photographies analogiques en couleur, Sébastien Reuzé a conservé et assemblé les « bouts d’essais », languettes de papier photosensibles servant à évaluer la densité du tirage dans sa phase préparatoire. Ceux-ci formèrent des compositions, d’abord à plat, puis dans des maquettes, avant d’être in situ, visant à atteindre un stade où la photographie existe pour ce qu’elle est, avant ce qu’elle représente comme support de figuration.
Ici la photographie est incarnée par son support. Elle est tangible, spatiale, elle est un matériau qui peut se penser pour lui-même, ou en fonction du contexte qui l’environne. Elle est abstraite. Révélatrice d’images mentales. Une photographie non figurative, à la présence très forte.
Pour la Galerie Quatre, à Arles, il propose une nouvelle fresque Fata Morgana (les précédentes ayant été réalisées au Fomu — Fotomuseum Antwerpen, puis au Centre Photographique d’Île de France). Cette installation fera le lien avec le projet Journal du Train des Pignes, de Sébastien Reuzé, un voyage photographique entre Nice et Digne et un Journal Instagram (déjà en ligne) @journaldutraindespignes, du 10 juillet au 10 octobre 2021. Une proposition de BOTOX(S), réseau d’art contemporain Alpes & Riviera.