Leporello sous coffret, Miracle est d’un côté un livre documentant l’œuvre de Jean-Charles Blais par lui-même, de l’autre une œuvre (multiple) atteignant, dépliée, 6 mètres 40 de longueur. L’artiste y expérimente le mouvement et le rythme, comme un prolongement de ses travaux récents. Les derniers travaux de Jean-Charles Blais, en regard de ses œuvres des années 80, s’élaborent suivant les modalités d’une déconstruction, une dématérialisation de l’objet par l’usage du numérique, ou « minimum de peinture » ; d’un retrait, une défiguration des images comme pour mieux marquer leur présence ; d’un déplacement, une mobilité des formes qui se déroulent comme la poursuite d’une recherche et comme les glissements produits par son travail depuis plus de vingt ans. Le dédoublement est l’une des essences de ce travail. Il constitue également le rythme de Miracle. D’abord parce que les deux faces du livre forment un « dos à dos », ensuite parce que la face documentaire est un dialogue a-chronique entre des vues de projets et d’expositions et les pensées écrites de Jean-Charles Blais, mais aussi parce que le livre lui-même se transforme en œuvre, une oeuvre structurée par le dédoublement illimité d’un élément informe, infinitude elle-même constitutive du leporello, et du travail de Jean-Charles Blais. De la même manière que Jean-Charles Blais a répondu à la commande publique par le langage de l’espace public pour la station de métro Assemblée nationale, de la même manière qu’il utilise tout le potentiel du numérique pour construire son œuvre, il engage avec Miracle une proposition vouée à sa propre définition : une tautologie non pas exclusive mais ouverte sur-elle même pour se donner les moyens de scruter ses propres fonds, de les éprouver. Miracle est le premier ouvrage monographique conséquent consacré aux oeuvres récentes de Jean-Charles Blais et les inscrivant dans la continuité de son travail.
Publié en coédition avec le musée Réattu, Arles.
Auteurs : Jean-Charles Blais, Michèle Moutashar.
Descriptif : Leporello sous coffret, 20 x 29,7 cm fermé, 640 cm ouvert, 64 pages.
Langues : français, anglais.
Parution : juillet 2004.
Isbn : 2-915772-00-2.
Prix public : 25 €.
Adrian Schiess
Peintures 1980/2004
En 1980, Adrian Schiess a réalisé un ensemble d’œuvres, expériences en partie fixées par la photographie, qui représente encore aujourd’hui pour l’artiste les limites que la peinture puisse atteindre. Ces travaux ont été présentés pour la première fois en 1998, à la galerie Susanna Kulli. Pommes et oranges disposées au sol, fleurs et visage peints, ombres dessinées, caisses sans fond sont autant de propositions qui se sont prolongées avec les travaux plats, et permettent une lecture extrêmement riche et diversifiée du travail d’Adrian Schiess. En s’attardant ici sur ses aspects les plus méconnus, l’artiste et ses interlocuteurs, Marcel Baumgartner et Ulrich Loock, ouvrent eux aussi une multiplicité de champs pour cette œuvre.
Semaine n°5
Revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteurs : Marcel Baumgartner, Adrian Schiess (entretien), Ulrich Loock (entretien)
Parution mai 2004
Édition papier
17 x 24 cm, 16 pages
ISSN 1766-6465
4€
Boris Achour, Cosmos
Frac Paca, Marseille
Cosmos réunit plus de 200 jaquettes de films imaginées par Boris Achour. Chaque film est lui-même titré Cosmos. Des personnages, des rôles et des scénarios de tous horizons s’y côtoient. Les éléments se suivent, tous différents, et se renouvellent à chaque boîtier dans des univers les plus divers, à la manière de Gombrowicz dans son roman éponyme. À l’occasion de son acquisition par le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Boris Achour et Eric Mangion se sont entretenus de cette œuvre à découvrir à la galerie Red District à Marseille du 19 mars au 1er mai.
Semaine n°4
Revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Éric Mangion, Boris Achour (entretien)
Parution avril 2004
Édition papier
17 x 24 cm, 16 pages
ISSN 1766-6465
4€
À propos du Lingchi, Yan Pei Ming et Huang Yong Ping
Musée Denon, Chalon-sur-Saone
À propos du Lingchi : Yan Pei-ming et Huang Yong Ping décrypte le regard que l’Occident porte sur la supposée “barbarie asiatique”et traite de la fascination voyeuriste que suscite la mort mise en spectacle, à partir d’une série de 12 plaques photographiques du musée Nièpce représentant le supplice du mandarin Wang Weiqin exécuté par Lingchi à Pékin en octobre 1904. « Á mon avis, le Lingchi ayant un rapport avec le pouvoir et la soumission, n’est jamais démodé…le seul changement existe dans le fait que le Lingchi de l’homme est transformé en Lingchi de l’objet symbolique lié à l’homme » (Huang Yong Ping).
Semaine n°3
Revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteurs : François Cheval, Juliette Barbarin, Jérôme Bourgon
Parution avril 2004
Instants Fragiles
Lise Duclaux, Peggy Pocheux, Paul Pouvreau
Lise Duclaux, Peggy Pocheux et Paul Pouvreau ont été invités en résidence au Parc Saint Léger – Centre d’art contemporain au cours de l’année 2003. Leurs travaux, bien que très différents sur le plan formel, sont animés par des préoccupations similaires : un attachement à saisir l’instabilité et la fragilité de la vie, un positionnement proche vis-à-vis du monde, de son absurdité, de la difficulté à s’y intégrer, enfin, une démarche qui prend appui sur une réalité pour construire un espace fictionnel suggéré ou plus affirmé. Ce numéro de Semaine réunit les entretiens réalisés avec les artistes au cours de leurs résidences, et accompagne l’exposition Instants Fragiles présentée du 21 janvier au 30 avril 2004. L’exposition prolonge le temps d’expérimentation et de production en constituant un terrain d’échange entre les œuvres des artistes, selon un processus évolutif en trois temps d’accrochage.
Semaine n°1
Revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteurs : Danièle Yvergniaux, entretiens : Lise Duclaux, Peggy Pocheux, Paul Pouvreau
Parution vendredi 30.04.2004
Édition papier
17 x 24 cm, 16 pages
ISSN 1766-6465
4€
Fabrice Hybert
Musée Fabre, Montpellier
Un mètre carré de rouge à lèvres fut le premier tableau de Fabrice Hybert. À l’occasion de l’exposition Frantisek Kupka présentée au Musée Fabre du 6 mars au 30 mai 2004, l’œuvre rejoint Le rouge à lèvres n°1 de l’artiste hongrois, celle qui retint toute l’attention de Fabrice Hybert lorsqu’il la découvrit au Musée de l’Abbaye Sainte Croix en 1986. Dès 1908, Frantisek Kupka avait marqué sa peinture de cette matière et de cette couleur, investies à nouveau par Fabrice Hybert dans les années 80. Fabrice Hybert et Pascale Lismonde évoquent dans cet entretien les passages de l’objet à l’œuvre dont témoignent ces rouges à lèvre.
Semaine n°2
Revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteurs : Sylvain Amic, Pascale Lismonde, Fabrice Hybert
Parution mars 2004
Édition papier
17 x 24 cm, 16 pages
ISSN 1766-6465
4€