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Semaine 40.15

Mathieu Dufois, la Mémoire des images, Galerie de l’Étrave,Espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

Première de la saison 2015-2016, l’exposition que consacre la ville de Thonon-les-Bains à Mathieu Dufois à la Galerie de l’Étrave inaugure un nouveau cycle articulé autour de l’idée générale désignée par l’expression « des mondes à part ». Le fil conducteur de ce propos tient au soin particulier qu’ont certains artistes d’adosser leur œuvre à l’élaboration de territoires fictifs, mémoriels, virtuels ou tangibles, dans lesquels ils nous entraînent à l’expérience d’un ailleurs. Une façon d’évasion dans le temps et dans l’espace qui résonne le plus souvent comme une nécessité intérieure tant pour échapper aux contingences d’un quotidien sclérosant que pour interroger le principe même de création.

Semaine n°393, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Philippe Piguet
Parution vendredi 09.10.2015

Édition papier, 16 pages, 4 € COMMANDER
Édition numérique, 1,79 € COMMANDER
Disponible également dans Semaine volume XVIII, janvier-avril 2016, 18€ commander

Max Armengaud, Antichambre

Auteur : Philippe Berling, Michel Enrici.
Descriptif 

: 22 x 26 cm, 240 pages, broché.
Langues : français-anglais.
Parution octobre 2015.
Isbn : 978-2-35864-082-4.
Prix public : 36€.

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Que vit le photographe Armengaud au sein du monument ?
S’il avait su, il y a trente ans, que sa chambre photographique allait hanter les antichambres après l’ouverture des portes monumentales des institutions, bastions cédant tour à tour à sa demande excessive, aurait-il fait le premier pas ? Les forteresses l’une après l’autre sont tombées, l’Opéra de Paris, La Villa Médicis, la Cité du Vatican, le Château de Prague, la Casa de Velázquez, les Arènes de Madrid, le Palais de l’Élysée, l’Assemblée nationale, le Mont Saint-Michel et tant d’autres, le Rugby Club Toulonnais glorieux, en contrepoint, sans compter les méandres insolites dans les confins de l’inventaire et de l’archive, dans les plus lourdes et parfois disgracieuses incarnations de la démocratie. [Michel Enrici, extrait]

Les projets de Max Armengaud sont titanesques comme sont monumentaux les lieux qu’il choisit. Nombreux seront les individus qui habitent ces lieux et poseront devant l’objectif du photographe : entre le sujet, l’espace et l’artiste, une véritable rencontre a lieu, toujours précédée d’une longue approche. Pour que la petite chambre noire du photographe entre dans la grande chambre convoitée, le lieu même du travail des hommes et des femmes, l’attente et la négociation dans l’antichambre peuvent être très longues, mais la patience de Max Armengaud l’est encore plus. Respectueux de chacun, convenant avec ses modèles du lieu de la prise de vue, il produit des séries où les individus donnent une image du groupe tandis que les espaces donnent une image du monument. Mais chaque image laisse affleurer la personnalité profonde, la singularité de chacun. Entre intimité et corps social, art et archives documentaires, artiste et société, par équilibre, une réconciliation advient. Armengaud pose ainsi délibérément au fil de son oeuvre un acte politique, celui de l’heureuse rencontre de l’art et de la vie. [Philippe Berling, extrait]

Publié avec le concours du Théâtre Liberté, Toulon, du Château d’eau, Toulouse, de la Maison de la photographie, Toulon, et a bénéficié du soutien du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Conseil général des Bouches-du-Rhône.

Christiane Geoffroy, On dirait que j’étais… l’archipel des Kerguelen

Auteur : Christiane Geoffroy.
Descriptif 

: 14,5 x 19,5 cm, 104 pages, broché.
Langue : français.
Graphisme : Jérôme Saint-Loubert Bié.
Parution octobre 2015.
Isbn : 978-2-35864-080-0.
Prix public : 24€.

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Christiane Geoffroy a été lauréate de la résidence de création L’Atelier des ailleurs 2 qui a pour but de raconter autrement les Terres australes et antarctiques françaises, des territoires méconnus principalement dédiés à la recherche française. Christiane Geoffroy raconte les découvertes, rencontres, expériences et moments vécus dans ces territoires entre le 6 décembre 2013 et le 6 avril 2014. À travers le récit de son séjour, elle nous dévoile ses étonnements, ses incompréhensions et son émerveillement face à une double nature, géographique et humaine. L’exposition de Christiane Geoffroy, On dirait que j’étais… l’archipel des Kerguelen sera présentée au Frac Réunion du 28 août au 30 octobre 2015, à Piton Saint-Leu.

Publié avec le concours du Fonds régional d’art contemporain Réunion.

Semaine 36.15

Caroline Bosc et Jean-Sébastien Tacher, L’École de la nouvelle lune, Esox Lucius

Pour se rendre à l’exposition initiée par l’association Esox Lucius, il faut en premier lieu trouver le village de Varennes-sous-Dun, puis le corps de ferme couvert de vigne vierge et bordé d’hortensias. Là, vous distinguez des sons étranges. Dans la pénombre de la grange,
des lumières de fête foraine vous font de l’oeil. Les ampoules clignotent autour d’une gigantesque gueule ouverte ; celle d’un tigre en plâtre. Il rappelle la bouche qui ornait la façade de la taverne du boulevard de Clichy au début du xxe siècle, L’enfer. Elle marque la distinction entre deux mondes… « Don’t be a pussy » est-il inscrit en lettres gothiques sur les deux ventaux de la porte, entre les dents du fauve. Si on a fait plus engageant comme invitation, ce n’est pas non plus le sphinx de Thèbes. Ne soyez pas craintif alors, enjambez les dents de la bête, poussez les battants de l’entrée.

Semaine n°392, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Sophie Lapalu
Parution vendredi 11.09.2015

Édition papier, 16 pages, 4 € COMMANDER
Édition numérique, 1,79 € COMMANDER
Disponible également dans Semaine volume XVIII, janvier-avril 2016, 18€ commander

Semaine 30.15

Pascal Pinaud, Sur la route
Frac Bretagne, Rennes

Sur la route, une exposition à caractère rétrospectif, met en jeu quatre-vingt pièces et plus d’une centaine de dessins. Elle cherche à rendre sensible la dynamique créatrice d’une œuvre qui se déploie depuis vingt-cinq ans. Pascal Pinaud (1964, Toulouse) cultive un champ élargi de la peinture. Il l’étend à la sculpture, à la photographie et à l’installation en passant par le recours à une grande variété de matériaux et de savoir-faire empruntés à la sphère domestique, artisanale ou industrielle. En articulant les activités d’un quotidien des plus communs à une pensée de la peinture des plus élaborées, il ouvre des horizons multiples et productifs.

Semaine n°391, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Dominique Abensour, entretien avec Pascal Pinaud
Parution vendredi 31.07.2015

Édition papier, 16 pages, 4 € COMMANDER
Édition numérique, 1,79 € COMMANDER
Disponible également dans Semaine volume XVII, à paraître en septembre 2015, 18€