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Stéphane Bordarier, 65 tableaux

Descriptif 

: 16,5 x 22 cm, 128 pages, relié.
Auteurs : entretien et conversation entre Stéphane Bordarier et Erik Verhagen.
Parution en novembre 2017.
Isbn : 978-2-35864-109-8.
Prix public : 26€.

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Le temps du travail pictural est fait du déroulement de l’action de peindre et de la réflexion qui l’accompagne et la suit. Je me laisse volontiers —et même je recherche cela— emporter par le mouvement d’une « suite » de peintures : c’est seulement ainsi que quelque chose d’inattendu, de non pensé, peut advenir et permettre d’avancer. Il s’agit d’en arriver au moment où on ne sait même plus que l’on est en train de faire un tableau, que l’acte se détache et, dans sa relative autonomie, laisse passer. Air connu, dont il faut se méfier de l’aspect transcendant. Bien sûr, ce non pensé doit être, ensuite, pensé ! Il affronte alors l’époque, l’histoire de la peinture et la philosophie, les productions d’autres artistes. Plus la confrontation est sévère et plus la position que je viens d’élaborer dans les tableaux peut être perçue pour ce qu’elle est. Ce qui est certainement plus intéressant encore, c’est que c’est dans l’acte même de peindre-en-dehors-du-tableau que se situe, de manière totalement inconsciente une partie de cette réflexion, et certainement la plus pointue, celle qui remet le plus de choses en question. Stéphane Bordarier, extrait de l’entretien avec Erik Verhagen

Alexandra Sá, Units

Exposition du 18 novembre au 22 décembre 2017
Vernissage vendredi 17 novembre à 18h30

Horaires de bureau et sur rendez-vous.

galerie quatre
67, rue du quatre septembre
13200 Arles

Alexandra Sá a visité les carrières de marbre à ciel ouvert d’Estremoz en 2016. En tant qu’artiste investie dans la réalisation d’œuvres en volume, attentive en premier lieu au mouvement lié au corps et a fortiori aux formes mobilières et architecturales, elle a observé à Estremoz l’accumulation des blocs de roche, leur point de stabilité, leur volume, leurs découpes, le décalage des plis du marbre, sa stratification, ses nuances de couleur, ses textures. Elle s’est impliquée dans l’échelle de la carrière, dans sa masse, dans la verticalité des parois.

Le travail des carriers et le spectacle du portage dessinent les interventions de l’homme sur le site et agencent sa composition.

Les dessins qu’elle présente à la galerie quatre sont de grande dimension, ils embrassent le geste et le corps de l’artiste. Ils trouvent leur équilibre à partir de nuances de traits denses et de traits hachurés. Ils présentent des superpositions de surfaces. Ils provoquent des glissements et sont pourfendus de vide. « Prise d’espace » écrit Alexandra Sá ; « prise d’air » répondrait un constructeur. Des éléments étrangers affleurent des failles, papiers découpés, collages colorés. Résistants, intrusifs, ils s’imposent dans la composition, déstructurent l’ensemble tout en le sertissant.

Units est le titre de la série et de l’exposition à la galerie quatre, du 18 novembre au 22 décembre 2017. La galerie quatre accueille Units en prémices de la double exposition intitulée Dream baby dream qui sera consacrée à l’œuvre de Manuel Salvat en janvier 2018 au Palais de l’Archevêché à Arles et à la galerie quatre. Dream baby dream réunira des artistes ayant collaboré avec Manuel Salvat et ayant été ses interlocuteurs, parmi lesquels Alexandra Sá. L’œuvre The Mess Behind de Manuel Salvat et de Thomas Jocher est-elle même convoquée par Alexandra Sá comme un repère pour les dessins de la série Units. La galerie quatre est heureuse de présenter ces dessins à Arles, et de faire valoir à travers cette exposition l’œuvre d’Alexandra Sá et la mémoire de Manuel Salvat.

Album, Françoise et Dominique Dupuy

Descriptif 

: 20 x 26 cm, 192 pages, broché.
Auteurs : N+N Corsino, Eugenia Casini Ropa.
Parution en octobre 2017.
Isbn : 978-2-35864-102-9.
Prix public : 28€.

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Quatrième de couverture :
Même en images, on est loin d’un récit de vie.
Des dates, oui, mais en ordre dispersé.
Un parcours, oui, mais en éclats, l’étincelle des œuvres provoquant l’entrechoc des ans.
Dislocation, qui crée le lieu d’émergence d’une sorte de danse des images. Rien d’autre que ceux qui dansent, et leur profond silence, pris sur le vif, comme en flagrant délit ou à l’arrêt, comme pris en considération.
Les mots, sans venir sus aux images, viennent après, en sus ; ils n’expliquent rien, font une sorte de constat, n’ayant peut-être rien à imposer, et c’est bien ainsi.
Images et mots qui semblent tout simplement dire :
« vous dansiez, j’en suis fort aise, eh bien, dansons maintenant. »
Françoise et Dominique Dupuy

La danse de Françoise et Dominique Dupuy incarne « l’humaine présence au monde » (Françoise Dupuy). Cet Album est construit sur la recherche d’une telle quintessence au monde de ce couple de danseurs dont le travail traverse un demi-siècle depuis les années 1950. L’ouvrage partage une écriture de la danse par l’image photographique. N+N Corsino, concepteurs de l’ouvrage, retiennent avec minutie certains portraits en action de Françoise et Dominique Dupuy, certains moments volés de répétition ou de pause. Françoise et Dominique Dupuy sont tous deux danseurs, chorégraphes et pédagogues. Pionniers et témoins de la naissance de la danse moderne en France dans les années 1950 et les décennies suivantes, ils ont signé, chacun ou ensemble, en tout une cinquantaine de ballets.

 

Paul Armand Gette [collection Maison Bernard, Fonds de dotation. N01]

Descriptif 

: 15 x 21 cm, 92 pages, broché.
Auteurs : Lydie Rekow-Fond, entretien de Paul Armand Gette par Isabelle Bernard.
Parution en septembre 2017.
Isbn : 978-2-35864-103-6.
Prix public : 22€.

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«Il fallait bien en arriver là !». En écrivant ces quelques mots, Paul Armand Gette résume bien son aventure avec la Maison Bernard, aventure qui mûrit depuis de nombreuses années. En 1990, il inaugure la galerie Pierre Bernard à Nice avec une exposition dont il «rêvait depuis longtemps» puis vient visiter la maison construite par Antti Lovag à Théoule-sur-Mer. Les années passent, Pierre Bernard et Antti Lovag disparaissent, la maison passe aux mains de la génération suivante et se transforme avec, entre autres, la création d’une résidence d’artiste.
Le choix de Paul Armand Gette comme premier artiste pour intervenir dans la maison s‘inscrit dans une continuité, une façon de poursuivre avec l’esprit du lieu. Les trois hommes ont en commun le goût de la liberté, cette certitude que tout est possible qui les incite à s’affranchir des normes et à transgresser les préjugés pour explorer des territoires nouveaux, qu’il s’agisse du comment habiter un espace domestique ? et du que regardons-nous ? De plus Antti Lovag et Paul Armand Gette, qui aiment flirter avec la provocation, revendiquent le bricolage comme méthode pour jouer à leur façon avec l’architecture et l’art, qui leur permet « mine de rien », avec une forme de détachement où se conjuguent discrétion et légèreté, de créer une oeuvre. L’un et l’autre encore combattent les hiérarchies arbitraires. Isabelle Bernard

Dans la même collection :
Emma Dusong [collection Maison Bernard, Fonds de dotation. N02]

Brigitte Bauer, Haus Hof Land

Descriptif 

: 21 x 21 cm, 72 pages, relié.
Parution en juillet 2017.
Isbn : 978-2-35864-107-4.
Prix public : 25€.

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Les images de Brigitte Bauer n’ont d’autre artifice que l’intention. Et un cadre dont elle a seule le secret. Il semble constamment s’en échapper des émotions, des histoires, des non-dits, des révélations et parfois l’aspiration vers un ailleurs indéfini. Après le livre D’Allemagne publié en 2003, ce nouvel ensemble de photographies inédites est proposé sous le titre de Haus Hof Land (Maison Ferme Pays). Cela pourrait sembler plus intime et plus personnel. Il n’en est rien. Au contraire. La distance croît. La pudeur se développe. Et le détachement laisse toute la place au spectateur qui peut y lire, voir découvrir, son propre parcours. Le regard tient lieu de révélation. Des images suspendues sans être immobiles, pleines de souffle et de respirations, émergent ces émotions étranges et parfois âpres que ressentent les déracinés. L’amour et l’inquiétude, le détachement et l’attachement, le regard critique et la tendresse inconditionnelle, le lien avec l’enfance qui se fait différemment, indissociable d’un lieu, d’odeurs, de saveurs, de couleurs que nous avons quittées, qui ne nous appartiennent plus mais qui ont fait ce que nous sommes. Impossible de ne pas constamment se sentir sur un fil, tiraillés entre ce qui est du passé et les choix d’avenir qui nous ont mené ailleurs, entre souvenirs impalpables mais omniprésents, lointains et proches.. Annakarin Quinto

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Isabelle Arthuis, Shadowplay / exposition à partir du 3 juillet 2017 / galerie quatre, Arles

exposition du 3 au 29 juillet et du 1er au 23 septembre 2017
vernissage dimanche 2 juillet de 14h à 19h
galerie quatre
67, rue du quatre septembre
13200 Arles


Jeu d’ombres
 

Du sommet du phare où la lumière explose en éclats au dessus du vide
Des profondeurs de la caverne où les ombres découpent le silence
Le flux primaire des couleurs trace des routes sur les murs
Une femme derrière la vitre s’illumine de noir en dansant

Les ombres sont comme des algues prisent par le courant
Elles s’étirent dans les rues et se perdent à minuit
On les voit jouées par les feuilles et le vent
Invisibles au soleil dont elles sont les enfants

Du coeur de la nuit où les deux lunes se croisent
De la gorge du lion d’où l’arc-en-ciel jaillit
Révélées par le jour et détruites par la nuit
Les ombres s’allongent le soir et meurent à midi