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KEITH COVENTRY / le mur dans le miroir

KEITH COVENTRY
exposition du 6 juillet au 28 septembre 2014
L.A.C. Sigean

Dans le travail de recherche de Keith Coventry, les détritus, les agressions et excès de la société post moderniste, sont traduit d’une manière élégante et posée. Il déconstruit d’une manière très élégante, quelque-peu Dandy, le langage de l’art et de l’histoire de l’art à travers une observation sociologique. Il y a une sorte de détachement poétique dans son travail qui s’exprime souvent par une esthétique colorée que l’on retrouve dans le monde de l’industrie (Junk paintings). Keith Coventry s’exprime par une sorte de commentaire culturel autodestructeur.
Dans la série des « Estates » créés en 1991, Keith Coventry reproduit la disposition des blocs de logements sociaux que l’on trouve dans différents quartiers de Londres. On retrouve cette indication sur une petite plaque fixée sur le cadre en bois.  Les couleurs et les formes simples qu’il utilise rappellent les œuvres du début du 20ème siècle du peintre Russe Kazimir Malevitch, tandis que les variations rythmiques dans l’espace de la toile rappellent le mouvement De Stijl (Piet Mondrian…). Il y a dans ces toiles un sentiment d’isolement que l’on retrouve dans la dislocation de ces blocs peints de couleurs différentes. Les « Estates » commémorent une certaine conviction morale et politique progressivement abandonnée par le démantèlement de l’Etat providence du Royaume-Uni.
Avec les Déonthological paintings, Keith Coventry aborde réellement la suite de ses recherches et interrogations du langage du modernisme, préoccupation de l’artiste depuis plus de 20 ans.
Les Déonthological paintings sont elles aussi le tribu de Malevitch par le fait qu’elles font partie de l’art non objectif. Mais ici, il s’écarte du côté formel pour aller vers le « sublime ».
Les gris ici, sont un hommage à l’austérité. Il y a également une sorte de provocation de la part de l’artiste, disons peut-être une sorte d’appel à un regard plus objectif. La valeur de l’œuvre et la manière dont elle a été réalisée peut paraître choquante, mais ici tout découle d’un processus de départ, une sorte  de protocole de réalisation.  Ces toiles sont les résultats d’une expérience où Keith Coventry a utilisé l’eau de pluie sale qui tombe du toit des immeubles et  auquel il rajoute quelques gouttes de pigment noir. Cette eau récupérée dans des bacs serra déversée sur des toiles de jute que l’artiste  brossera (5 fois  d’un côté, 5 fois de l’autre). Ses toiles sont ensuite laissées à sécher  sur le sol de l’atelier parsemé de crevasses er de bosses. C’est ainsi qu’apparaissent ses aires de lumières dans la masse noire de la toile. Ici l’austérité est traduite par l’utilisation de peu de matériaux : juste un peu de pigment noir et la toile.
Ces œuvres laisse au regardeur une extrême liberté de perception qui peut aller du romantisme à l’indignation. On peut y voir des paysages chinois, des forêts noires allemande, des nuages, des arbres, des montagnes…  ou rien… des taches…
Lorsque on demande à Keith Coventry s’il a voulu provoquer avec ces œuvres, il répond : «  Je ne suis pas préoccupé par cela, ce qui était important pour moi, c’était d’observer les règles que j’avais établi au départ pour les réaliser »
Keith Coventry utilise presque toujours des vitres devant ses tableaux pour présenter son travail. Elles font partis de son œuvre. Elles sont là pour mettre le regardeur dans une situation d’instabilité qui va le pousser  a regarder mieux  ou à ne se voir que soi même…
Keith Coventry se donne des contraintes de travail et n’en change pas en cours de réalisation. « Toute les décision sont faites avant. C’est ma conception du self imposed rules. C’est en fait une sorte de liberté. »


Catégorie: Le mur dans le miroir

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