Judith Bartolani, Nos Funérailles

Nos Funérailles trouve son origine dans l’art et dans l’histoire. L’art, celui de l’informe, de Georges Bataille et de Documents et celui de la poésie. L’histoire, celle, universelle, de l’humanité, celle, très personnelle, de Judith Bartolani.
 Engagé en 2003, le projet Nos Funérailles est né de l’ambition d’accompagner nos funérailles, avec les moyens de notre perception contemporaine de la mort et de ses rites. Ce travail a très vite renvoyé Judith Bartolani à des siècles de culture funéraire oubliés. Le pourquoi a pris le dessus sur le comment, et Judith Bartolani a engagé un travail de mémoire avec les fantômes qui ont surgi. Inscrits dans la mémoire de Judith, ils sont aussi les fantômes de chacun aujourd’hui, ceux auxquels l’histoire n’a pas accordé de sépulture, ceux de la Shoah. 
Sont nés un livre et une sculpture, Les Funérailles de Sara. Partagés entre le temps des vivants et le temps des morts, il y a le livre, les dessins et les mots de Judith, les dessins et les mots de Sara, et il y a une table et deux chaises, et un tourbillon de paroles. Page après page, face contre face, Judith et Sara se rejoignent au cœur du livre. 
Margarete et Sulamith offre un lit en sépulture aux héros de Paul Celan. Les vivants rejoignent les morts dans l’horizontalité des corps, la sculpture trouve son équilibre dans les cheveux d’or et de cendre, et dans l’incessante énonciation des prénoms. 
Nos Funérailles est une œuvre, une œuvre qui se construit dans l’image au moment même où elle prononce le dissible, une œuvre qui exalte la force de l’artiste et les mots de nos morts, une œuvre acharnée et essentielle. 
L’ouvrage reproduit les dessins et le texte du livre, accompagné de sa traduction en anglais et en Yiddish, des vues des œuvres exposées aux ateliers d’artistes de la ville de Marseille du 1er octobre au 18 novembre 2005, et des dessins de l’artiste. L’entretien entre Hélène Kelmachter et Judith Bartolani explore l’ensemble des sources de ce travail, biographique, historique et artistique. Le texte de Michel Enrici, quant à lui, inscrit cette œuvre dans le champ de l’histoire, celle de l’art et celle de l’humanité. 
Née en 1957 en Israël, Judith Bartolani vit et travaille à Marseille. Après un début de carrière fulgurant dans les années 80, Judith Bartolani s’est associée à Claude Caillol jusqu’en 2001, date de sortie du film d’animation Blister qui clôture leur collaboration. Depuis cette date, elle se consacre au projet Nos Funérailles.

Auteurs : Michel Enrici et Hélène Kelmachter
Descriptif : 14 x 32 cm, 144 pages, broché.
Langues : français, anglais.
Parution : décembre 2005.

Isbn : 2-915772-04-5.
Prix public : 
28 €.

Commander

Capriccio, Adrian Schiess, l’œuvre plate

Depuis l’exposition présentée au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1993, l’œuvre d’Adrian Schiess est très présente en France. Cependant aucun ouvrage monographique ne lui avait été consacré. Ici, le texte — étude et essai — de Denys Zacharopoulos répond à l’envergure du travail d’Adrian Schiess, et soulève les questions posées par l’artiste. L’étendue du travail d’Adrian Schiess est mise en évidence par l’intransigeance avec laquelle tant l’artiste que l’auteur assument une position personnelle et critique face à la peinture et face à l’art. Denys Zacharopoulos explore cette œuvre par une approche particulière à la fois plastique et picturale, presque analytique et historique, qui passe au crible les aspects sociaux, économiques, politiques, philosophiques que la poétique de l’œuvre implique, une approche engagée qui ne cache pas son admiration pour l’artiste et son amour de l’œuvre, attentive à ses champs d’influences et aux confluents singuliers de la création. La dispersion entretenue par l’œuvre d’Adrian Schiess et l’écriture fragmentaire et aphoristique de Denys Zacharopoulos se rencontrent dans les pages de ce livre où l’image et le texte, le sens et la pensée se déplacent et s’intensifient avec la versatilité du propos et de l’écriture. Le changement d’humeur renforce la continuité du propos dans le livre, comme les scansions de l’expérience la densité théorique. L’évidence de l’œuvre picturale forme entre les plis et les déplis du discours les sept chapitres d’un réel ouvrage sur la peinture aujourd’hui.

Publié avec le concours du ministère de la Culture et de la Communication, Centre national des arts plastiques (aide à l’édition), et de Pro Helvetia, fondation suisse pour la Culture.

Auteur : Denys Zacharopoulos.
Descriptif : 21 x 28 cm, 160 pages, broché.
Langues : français, anglais.
Parution : novembre 2004.
Isbn : 2-915772-02-9.
Prix public : 
29 €.

Commander

Jean-Charles Blais, Miracle

Leporello sous coffret, Miracle est d’un côté un livre documentant l’œuvre de Jean-Charles Blais par lui-même, de l’autre une œuvre (multiple) atteignant, dépliée, 6 mètres 40 de longueur. L’artiste y expérimente le mouvement et le rythme, comme un prolongement de ses travaux récents. Les derniers travaux de Jean-Charles Blais, en regard de ses œuvres des années 80, s’élaborent suivant les modalités d’une déconstruction, une dématérialisation de l’objet par l’usage du numérique, ou « minimum de peinture » ; d’un retrait, une défiguration des images comme pour mieux marquer leur présence ; d’un déplacement, une mobilité des formes qui se déroulent comme la poursuite d’une recherche et comme les glissements produits par son travail depuis plus de vingt ans. 
Le dédoublement est l’une des essences de ce travail. Il constitue également le rythme de Miracle. D’abord parce que les deux faces du livre forment un « dos à dos », ensuite parce que la face documentaire est un dialogue a-chronique entre des vues de projets et d’expositions et les pensées écrites de Jean-Charles Blais, mais aussi parce que le livre lui-même se transforme en œuvre, une oeuvre structurée par le dédoublement illimité d’un élément informe, infinitude elle-même constitutive du leporello, et du travail de Jean-Charles Blais.
De la même manière que Jean-Charles Blais a répondu à la commande publique par le langage de l’espace public pour la station de métro Assemblée nationale, de la même manière qu’il utilise tout le potentiel du numérique pour construire son œuvre, il engage avec Miracle une proposition vouée à sa propre définition : une tautologie non pas exclusive mais ouverte sur-elle même pour se donner les moyens de scruter ses propres fonds, de les éprouver.
Miracle est le premier ouvrage monographique conséquent consacré aux oeuvres récentes de Jean-Charles Blais et les inscrivant dans la continuité de son travail.

Publié en coédition avec le musée Réattu, Arles.

Auteurs : Jean-Charles Blais, Michèle Moutashar.
Descriptif : Leporello sous coffret, 20 x 29,7 cm fermé, 640 cm ouvert, 64 pages.
Langues : français, anglais.
Parution : juillet 2004.
Isbn : 2-915772-00-2.
Prix public : 25 €.

Commander