Auteur : Rehm Jean-Pierre

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Berdaguer & Péjus

“L’œuvre de Christophe Berdaguer & Marie Péjus est faite de multiples protocoles qui engagent le spectateur vers une expérience sensible et psychologique de l’espace. Ce n’est là qu’une entrée partielle dans leur travail, choisie
 ici pour l’inscrire en écho d’une histoire de l’utopie moderniste. Des formes empruntées à l’histoire, des images intérieures, des projections mentales, mais aussi des substances chimiques, des atmosphères olfactives, des systèmes d’influence et de conditionnement, des jeux sur les états modifiés de conscience… […] C’est précisément dans les angles morts de l’utopie moderne que s’installe le duo Berdaguer & Péjus, en réévaluant, non sans ironie, les enjeux d’une 
« pathologie » du biopouvoir sur les corps et les consciences,
 à partir d’une forme désinhibée de brouillage entre histoire, expérience de la réalité et (science) fiction. Cherchant régulièrement la collaboration des scientifiques, de la physique des particules à la linguistique, Berdaguer & Péjus jouent à plein le jeu d’un art expérimental dont les hypothèses se frottent à certaines références historiques, au croisement du réformisme social et d’un modernisme dont le répertoire de formes renvoie d’abord à une série de protocoles empiriques sur le clivage projet (concept)/réalité (comportement).” [Pascal Rousseau, extraits]
Cet ouvrage réunit un corpus d’œuvres réalisées ces quinze dernières années. Sa conception s’articule autour de deux axes : un parcours, celui de l’exposition Insula présentée par Berdaguer & Péjus à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne au printemps 2012, et des fantômes, notamment ceux d’un magazine d’architecture. 

Christophe Berdaguer est né en 1968 et Marie Péjus en 1969. Ils vivent et travaillent à Marseille et à Paris.

Publié avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Conseil 
général des Bouches-du-Rhône et de la Ville de Marseille, avec le concours de l’Institut d’art 
contemporain, Villeurbanne/ Rhône-Alpes, du Fonds régional d’art contemporain Provence-
Alpes-Côte d’Azur et de l’Académie de France à Rome — Villa Médicis.

Auteurs : Sébastien Pluot, Jean-Pierre Rehm, Pascal Rousseau

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Descriptif : 24 x 32 cm, 144 pages, broché
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Langues : français, anglais.
Parution : septembre 2012.
Isbn 978-2-35864-035-0.
Prix public : 34 €.

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JC Ruggirello

L’œuvre de JC Ruggirello est traversée par une position curieuse, critique, résistante et lucide face au monde, à ses habitants tant humains qu’animaux, aux objets et aux médias. Ruggirello regarde le monde comme un sculpteur mais son œuvre multiforme se situe souvent dans le champ de la performance, travaillant sur l’espace, le son et la présence, tout en pratiquant l’art de l’assemblage. C’est souvent aussi avec la caméra que Ruggirello enregistre un quotidien insolite et pourtant familier. [Blandine Chavanne]

Publié avec le musée des Beaux-arts de Nantes, l’association Les Amis de Jau, l’association Rendez-vous, le Musée Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon (Sérignan), Vidéochroniques (Marseille), Le Creux de l’enfer, centre d’art contemporain (Thiers), la galerie Claudine Papillon (Paris), avec le soutien du Centre national des arts plastiques (aide à l’édition), ministère de la Culture et de la Communication, du conseil régional Paca et du conseil général des Bouches-du-Rhône.

Auteurs : Alain Berland, Géraldine Gourbe, Jean-Pierre Rehm.
Descriptif : 19 x 24 cm, 176 pages, broché
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Langues : français, anglais.
Parution juin 2011.
Isbn : 978-2-35864-023-7.
Prix public : 28 €.

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Peter Friedl : Travail 1964-2006

Pour la plupart des œuvres, Friedl insiste sur la dimension exposée de ses travaux, pour fausser leur statut de faits complets, clos, ininterrompus. Qu’est-ce qu’une exposition ? Que signifie rétrospective ? Une œuvre d’art y est-elle à sa place, ou bien n’est-ce qu’un arrangement fortuit ? Une rétrospective est une projection visuelle et critique qui se déplace du présent vers le passé. Ici, nous en appelons à un passé récent, non encore solidifié. Encore trop proche pour être hors de portée, mais suffisamment distant pour donner le recul nécessaire à une appréciation d’ordre conceptuel. Les faits et leurs sédiments se juxtaposent, et ajoutent consécutivement des strates aux diverses interprétations. En « muséalisant » des objets et des œuvres, on cherche à inscrire leur existence présente dans un réseau d’interprétations qui tiennent compte d’une communication optimale, de façon à faciliter la compréhension et à provoquer des expériences. Avec le temps, les œuvres se nantiront progressivement de nouvelles significations. L’exposition élucide-t-elle ou obscurcit-elle les composantes de cette œuvre ? Que signifie compréhension en matière d’art ? Peter Friedl est un artiste climatique, en ce sens qu’il est à la fois plausible et imprévisible. Son rapport à la modernité est assez problématique, et non moins complexe que son rapport à la contemporanéité. À contempler son travail, on peut même échapper à la dichotomie entre compréhension et plaisir. Regarder les pièces conjointement peut déconcerter ceux qui recherchent l’empreinte de l’artiste dans l’unité stylistique ou matérielle. Mais Friedl a beau rejeter l’unité de forme, de thème ou de technique, les arguments qui relient les oeuvres entre elles, de même que les lectures et approches de leurs raisons d’être, sont tout à fait évidents.
 L’exposition comprend non seulement des œuvres mais aussi des informations sur certains travaux qui, malgré leur rôle notoire dans la production de Friedl, ne peuvent entrer dans le format d’une exposition. Il s’agit de projets réalisés dans des lieux publics ou des interventions in situ prévues pour un espace et un moment précis. Il serait impossible de les reconstruire, car le fait de les interpréter et de les exposer à nouveau en ferait un nouveau point de mire. Leur présence documentaire sous forme de posters émane graphiquement des pages de ce catalogue et leur permet d’exister dans la grammaire présentative élaborée pour l’exposition. Le catalogue transféré sur les murs du musée trouve sa place aux côtés des autres œuvres, mais il remplit également une autre fonction : celle d’offrir un supplément d’informations sur quelque chose d’absent. Une sorte de réciprocité se met en place, par laquelle les deux éléments reposent l’un sur l’autre. 
[Bartomeu Mari, extrait]

Publié à l’occasion de l’exposition Peter Friedl : Travail 1964-2006 au [mac] musée d’art contemporain de Marseille en 2007. Initialement produit en espagnol et en anglais par le Macba, Barcelone.

Auteurs : Bartomeu Mari, Jean-Pierre Rehm, Mieke Bal, Peter Friedl.
Descriptif : 17 x 21 cm, 380 pages, reliure intégra.
Langue : français.
Parution : octobre 2007.
Isbn : 9782915772166.
Prix public : 38 €.

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