Auteur : Enrici Michel

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Semaine 16/17/18.2016

SAM
Peter Kim, Myung-­Ok Han, Oan Kim
Art-cade, Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine, Marseille

Commissariat : Michel Enrici

Myung-Ok Han, Peter Kim et Oan Kim sont à eux trois une présence qui résume et commente des convergences et des distinctions entre, d’une part, une origine culturelle et d’autre part la logique de l’art contemporain et ses avatars mondialisés.
Cette exposition se réalise dans le cadre de la célébration du centenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Corée et la France, et à mon sens le thème de la rencontre, même inopinée, doit s’incarner dans un tel projet. Il s’illustre ainsi sous nos yeux en soulignant, à travers les travaux des artistes, la sidération respective qui a dû être surmontée par les deux cultures pour voyager diplomatiquement de conserve. 1916-2016 est une période de l’histoire qui laisse pantois tant le chaos s’est développé sous le voile de la recherche de la paix : deux guerres mondiales ont germé en Occident et un cadeau empoisonné a été laissé à la Corée en ouvrant le premier conflit de la guerre froide. Une partition du pays, un no man’s land de 8 kilomètres sur le 38e parallèle, qui aujourd’hui encore est un ordre aventureux et provisoire, censé décrire un équilibre.

Semaine n°399, 400, 401, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Michel Enrici
Parution vendredi 06.05.2016

Édition papier, 52 pages, 12 € COMMANDER
Édition numérique, 5,99 € COMMANDER
Disponible également dans Semaine volume XIX, mai-août 2016, 18€ commander

Max Armengaud, Antichambre

Auteur : Philippe Berling, Michel Enrici.
Descriptif 

: 22 x 26 cm, 240 pages, broché.
Langues : français-anglais.
Parution octobre 2015.
Isbn : 978-2-35864-082-4.
Prix public : 36€.

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Que vit le photographe Armengaud au sein du monument ?
S’il avait su, il y a trente ans, que sa chambre photographique allait hanter les antichambres après l’ouverture des portes monumentales des institutions, bastions cédant tour à tour à sa demande excessive, aurait-il fait le premier pas ? Les forteresses l’une après l’autre sont tombées, l’Opéra de Paris, La Villa Médicis, la Cité du Vatican, le Château de Prague, la Casa de Velázquez, les Arènes de Madrid, le Palais de l’Élysée, l’Assemblée nationale, le Mont Saint-Michel et tant d’autres, le Rugby Club Toulonnais glorieux, en contrepoint, sans compter les méandres insolites dans les confins de l’inventaire et de l’archive, dans les plus lourdes et parfois disgracieuses incarnations de la démocratie. [Michel Enrici, extrait]

Les projets de Max Armengaud sont titanesques comme sont monumentaux les lieux qu’il choisit. Nombreux seront les individus qui habitent ces lieux et poseront devant l’objectif du photographe : entre le sujet, l’espace et l’artiste, une véritable rencontre a lieu, toujours précédée d’une longue approche. Pour que la petite chambre noire du photographe entre dans la grande chambre convoitée, le lieu même du travail des hommes et des femmes, l’attente et la négociation dans l’antichambre peuvent être très longues, mais la patience de Max Armengaud l’est encore plus. Respectueux de chacun, convenant avec ses modèles du lieu de la prise de vue, il produit des séries où les individus donnent une image du groupe tandis que les espaces donnent une image du monument. Mais chaque image laisse affleurer la personnalité profonde, la singularité de chacun. Entre intimité et corps social, art et archives documentaires, artiste et société, par équilibre, une réconciliation advient. Armengaud pose ainsi délibérément au fil de son oeuvre un acte politique, celui de l’heureuse rencontre de l’art et de la vie. [Philippe Berling, extrait]

Publié avec le concours du Théâtre Liberté, Toulon, du Château d’eau, Toulouse, de la Maison de la photographie, Toulon, et a bénéficié du soutien du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Conseil général des Bouches-du-Rhône.

Toni Grand, La Légende

L’enjeu de ce livre, conçu avec Amélie Grand, Didier Larnac et Thierry Ollat, est de partager avec les lecteurs l’œuvre de l’artiste à travers des moments infimes mais non moins intenses de sa vie, des moments intimes mais non moins publics. L’artiste au travail, l’artiste en voyage, l’artiste au repos, les œuvres en partance dans la cour, les œuvres en chantier, les œuvres dans l’atelier, les anecdotes et observations rapportées par sa femme, sa fille, ses amis artistes, par les commissaires et conservateurs qui ont participé activement au fil des années à la reconnaissance de son travail : tous ces moments choisis participent fondamentalement à l’œuvre de Toni Grand. Les images, les matériaux, les outils, les contextes, les situations sont autant d’éléments qui infiltrent son œuvre. Genie Superlift Advantage (1999), est comme le point d’orgue de notre propos, en écho aux poulies et chariots élévateurs de toutes sortes qui ponctuent ce livre et qui accordaient à l’artiste une certaine autonomie, autonomie mécanique mais aussi autonomie d’artiste, liberté d’être en somme. Ce livre tente ainsi, subrepticement, d’enrichir le regard de chacun sur l’œuvre trop méconnue d’un artiste français d’une qualité rare. L’exposition organisée par le [Mac] et conçue par Didier Larnac est un hommage et non une rétrospective. Elle nous offrait le moment idéal pour engager un tel travail éditorial, avec la complicité de tous les proches de Toni Grand.

Publié à l’occasion de l’exposition consacrée à Toni Grand au [mac] musée d’art contemporain de Marseille en 2007.

Auteurs : Jean-Marc Andrieu, Pierre-André Boutang, Boris Charmatz, Françoise Cologan, Richard Deacon, Corinne Diserens, Michel Enrici, Eric Fabre, Amélie Grand, Julia Grand, Françoise Guichon, Didier Larnac, Joséphine Matamoros, Yves Michaud, Michèle Moutashar, Emile Noël, Thierry Ollat, Alfred Pacquement, Frédéric Paul, Patrick Saytour, Didier Semin, Marceau Vasseur, Claude Viallat.
Descriptif : 17 x 24 cm, 192 pages, relié.
Langues : français, anglais.
Parution : août 2007.
Isbn : 9782915772159.
Prix public : 34 €.

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Judith Bartolani, Nos Funérailles

Nos Funérailles trouve son origine dans l’art et dans l’histoire. L’art, celui de l’informe, de Georges Bataille et de Documents et celui de la poésie. L’histoire, celle, universelle, de l’humanité, celle, très personnelle, de Judith Bartolani.
 Engagé en 2003, le projet Nos Funérailles est né de l’ambition d’accompagner nos funérailles, avec les moyens de notre perception contemporaine de la mort et de ses rites. Ce travail a très vite renvoyé Judith Bartolani à des siècles de culture funéraire oubliés. Le pourquoi a pris le dessus sur le comment, et Judith Bartolani a engagé un travail de mémoire avec les fantômes qui ont surgi. Inscrits dans la mémoire de Judith, ils sont aussi les fantômes de chacun aujourd’hui, ceux auxquels l’histoire n’a pas accordé de sépulture, ceux de la Shoah. 
Sont nés un livre et une sculpture, Les Funérailles de Sara. Partagés entre le temps des vivants et le temps des morts, il y a le livre, les dessins et les mots de Judith, les dessins et les mots de Sara, et il y a une table et deux chaises, et un tourbillon de paroles. Page après page, face contre face, Judith et Sara se rejoignent au cœur du livre. 
Margarete et Sulamith offre un lit en sépulture aux héros de Paul Celan. Les vivants rejoignent les morts dans l’horizontalité des corps, la sculpture trouve son équilibre dans les cheveux d’or et de cendre, et dans l’incessante énonciation des prénoms. 
Nos Funérailles est une œuvre, une œuvre qui se construit dans l’image au moment même où elle prononce le dissible, une œuvre qui exalte la force de l’artiste et les mots de nos morts, une œuvre acharnée et essentielle. 
L’ouvrage reproduit les dessins et le texte du livre, accompagné de sa traduction en anglais et en Yiddish, des vues des œuvres exposées aux ateliers d’artistes de la ville de Marseille du 1er octobre au 18 novembre 2005, et des dessins de l’artiste. L’entretien entre Hélène Kelmachter et Judith Bartolani explore l’ensemble des sources de ce travail, biographique, historique et artistique. Le texte de Michel Enrici, quant à lui, inscrit cette œuvre dans le champ de l’histoire, celle de l’art et celle de l’humanité. 
Née en 1957 en Israël, Judith Bartolani vit et travaille à Marseille. Après un début de carrière fulgurant dans les années 80, Judith Bartolani s’est associée à Claude Caillol jusqu’en 2001, date de sortie du film d’animation Blister qui clôture leur collaboration. Depuis cette date, elle se consacre au projet Nos Funérailles.

Auteurs : Michel Enrici et Hélène Kelmachter
Descriptif : 14 x 32 cm, 144 pages, broché.
Langues : français, anglais.
Parution : décembre 2005.

Isbn : 2-915772-04-5.
Prix public : 
28 €.

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