Lieu : Besançon Frac Franche-Comté

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Sylvie Fanchon

Première monographie d’envergure consacrée au travail de Sylvie Fanchon (1953-2023), cet ouvrage réunit des peintures datées principalement de 2000 à 2007, qu’il inscrit dans le prolongement des tableaux antérieurs. Le texte de Vincent Pécoil et l’entretien entre Jean-Pierre Cometti et Sylvie Fanchon proposent deux approches distinctes de ce travail, qui viennent éclairer les enjeux qu’ils soulève aujourd’hui et qui l’inscrivent dans un champ de la peinture contemporaine. Les motifs et l’économie de moyens (dont la bichromie) qui caractérisent la peinture de Sylvie Fanchon sont les moteurs d’une réflexion autour de la notion même d’image, de leur présence, de leur signification, du déplacement de leur sens, de leur usurpation, de leur déformation. L’œuvre de Sylvie Fanchon va plus loin encore en questionnant la limite de leur lisibilité et en posant le doute de leur disparition, approchant par là-même des interrogations sur le langage et sur la nature des choses. Chaque tableau de Sylvie Fanchon met en peinture tout aussi bien un motif vide de signes qu’une image évoquant une forme connue, « un visage connu mais pas reconnu » comme l’a écrit Karim Ghaddab. La méthode précise et déterminée de Sylvie Fanchon confère à chaque tableau une valeur d’hypothèse phénoménologique de la forme et accorde à la somme que constituent ces tableaux une valeur de précis de l’image. Sylvie Fanchon qualifie son travail d’ « entreprise de vérification de la véracité des perceptions que nous avons du monde ». Difficile d’attribuer à cette œuvre une méthodologie scientifique car il est évident qu’elle relève purement de l’art, néanmoins les frottements avec les méthodes de la classification comme de la sémantique lui confèrent une identité artistique bien personnelle, ambigüe par la simplicité et la complexité qui s’y rejoignent. L’œuvre de Sylvie Fanchon énonce ainsi, pas après pas, un prolongement de la peinture moderne en éprouvant la reproductibilité et la perception, en réunissant le sujet et la matérialité de la peinture, l’un justifiant la présence de l’autre et réciproquement.

Publié avec le concours du ministère de la Culture et de la Communication, Centre national des arts plastiques (aide à l’édition), de la galerie Bernard Jordan, Paris, du Frac Franche-Comté, de l’École supérieure des beaux-arts de Tours et de Dauchez Participations.

Auteurs : Jean-Pierre Cometti (entretien avec Sylvie Fanchon), Dominique Laffin et Vincent Pécoil.
Descriptif : 26 x 21 cm, 128 pages, relié.
Langues : français, allemand.

Parution : octobre 2007.
Isbn : 9782915772197.
Prix public : 29 €.

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Cuzin

Cet ouvrage est la première monographie consacrée à l’artiste français Christophe Cuzin (né en 1956, vit et travaille à Paris). Il était essentiel après plus de quinze années de travail et un nombre considérable d’interventions, qu’une publication témoigne de l’envergure et de la constance de cette œuvre, de son affirmation au fil des années. 
L’ouvrage apporte différents points de vue sur l’œuvre : le regard d’un auteur, Alain Coulange, dont nombre de préoccupations croisent celles de l’artiste ; celui de commissaires d’expositions et critiques d’art ayant partagé des projets avec Christophe Cuzin ces dernières années ; des dessins de l’artiste de projets réalisés de 1990 à aujourd’hui ; et enfin une série de vignettes documentant les expositions.
” Selon la formule que Georges Perec s’appliquait volontiers à lui-même, Christophe Cuzin est un « usager de l’espace ». Un usager dont la peinture, puisqu’il est peintre, n’invente rien, sinon à inventer ce qui existe déjà. « Le problème n’est pas d’inventer l’espace, écrit Perec opportunément, encore moins de le réinventer, mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire… » Dans des architectures sans visibilité ni qualité particulière, Christophe Cuzin distingue des portions d’espace qu’avec les outils du peintre il qualifie.
 Pourquoi Christophe Cuzin s’est-il affranchi du tableau pour élargir son terrain d’intervention à l’espace ? Pourquoi un peintre abandonne-t-il le tableau ? Aux raisons d’avoir recours au tableau et d’en faire usage répondent, on le suppose, des raisons de s’en distraire. Peut-être abandonne-t-on le tableau lorsqu’il n’est plus étrange, l’abandon du tableau ouvrant la peinture à l’étrangeté de l’espace ? Au demeurant, le passage du tableau au mur augmente l’espace et le temps, génère l’espace-temps d’un intervalle.”
  [Alain Coulange , extrait]

Publié avec le Crédac, Ivry-sur-Seine, le Frac Franche-Comté, l’école d’architecture et du paysage de Lille, le parc St-Léger, Pougues-les-Eaux, la chapelle du Gêneteil, Château-Gonthier et la galerie Bernard Jordan.

Auteurs : Alain Coulange, Bernard Jordan, Claire Tangy, Claire le Restif, Karine Vonna.
Descriptif : 24 x 17 cm, 144 pages, relié.
Langues : français, allemand.
Parution : juin 2006.
Isbn : 2-915772-06-1.
Prix public : 
26 €.

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