Semaine 02.17 (no. 409)

Guy Oberson, 
Je ne peux fermer les yeux
Galerie de l’Etrave, Espace d’art contemporain, Thonon-les-Bains

À première vue, les dessins de Guy Oberson se donnent à voir dans un brouillage graphique qui n’en rend pas toujours immédiate la lecture. Quelque chose d’une résistance intérieure oblige le regard à s’y attarder comme s’ils cherchaient à le convoquer à l’expérience du temps. Qu’il prenne pour sujet une figure humaine ou un paysage de montagnes, qu’il travaille de mémoire ou à partir de photographies, l’artiste met au monde une image qui procède d’une présence enfouie et qui se donne à voir dans un cadrage fragmenté excédant l’étrangeté de son apparition.

Deuxième de la saison 2016-2017, l’exposition que consacre la ville de Thonon-les-Bains à Guy Oberson à la Galerie de l’Etrave poursuit le travail d’investigation sur « le dessin dans tous ses états ». Pour ce qu’il trouve son origine dans celui de dessein et quels que soient les matériaux employés, le dessin est à la source de toute intention d’œuvre. Longtemps tenu en marge, il s’est imposé depuis plusieurs années comme un mode d’expression à part entière. L’idée est donc de mettre en valeur ce qu’il en est de sa pratique dans le champ des arts plastiques au-delà d’une définition restreinte du mot. Originaire de Suisse, né en 1960 à Billens, dans le canton de Fribourg, Guy Oberson vit et travaille à Lentigny et à Paris.

Semaine n°409, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Philippe Piguet
Parution vendredi 13.01.2017

Édition papier, 16 pages, 4 € COMMANDER
Édition numérique à paraître, 1,99 € CommanDER
Également disponible dans Semaine volume XXI, janvier-avril 2017 (à paraître en mai 2017), 18€.

Catégorie: Semaine

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