Delphine Wibaux, Absorptions pour un vestige
exposition du 8 janvier au 5 février 2016
Centre d’Arts Plastiques Fernand Léger
Château Saint Gobain
13110 Port de Bouc
Présentation de l’exposition avec Laure Flores (directrice du centre d’arts Plastiques Fernand Léger) et Delphine Wibaux :
Pour la troisième édition du Talent’Arts, cycle d’exposition destiné à la jeune création contemporaine, et à l’occasion de l’ouverture du 150ème anniversaire de la fondation de la commune de Port de Bouc, le Centre d’Arts Plastique Fernand Léger accueille Delphine Wibaux.
Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Marseille en 2014 et connaissant un début de carrière prometteur la conduisant à exposer de la France à la Chine, Delphine Wibaux propose une installation associant productions plastiques contemporaines et vestiges archéologiques afin de rendre hommage à l’un de nos trésors culturels, l’épave de Fournon.
L’épave de Fournon se trouve à l’intérieur du Golfe de Fos, à une profondeur de 8,50m. Elle a été découverte en 1956 par Max Boscolo, puis déclarée par Guy Fournon. On date son naufrage vers 50 av.J.-C. Lors de la fouille de 1979, la cargaison avait presque entièrement disparue, il ne restait plus que le matériel qui se trouve sous le plancher de vaigrage : des céramiques campaniennes, ainsi que des amphores Dressel. Certaines portaient l’estampille MAHE qui a permis par recoupement de connaître l’atelier de fabrication : Albinia en Toscane actuelle.
Les pièces présentées dans l’exposition, pour la première fois au public, sont propriété de l’État (le DRASSM : Département des recherches subaquatiques et sous-marines) et mises en dépôt dans les collections du golfe de Fos, notamment Port de Bouc.
Dans son travail, Delphine Wibaux utilise différents medium (image, sculpture, installation, écriture et expérimentation sonore) afin de mettre au point ce qu’elle nomme des « captations ». Ces prélèvements, majoritairement effectués en pleine nature, décrivent une volonté d’extraire certains évènements invisibles ou inaudibles par des procédés alliant l’expérience scientifique à une approche poétique de la phénoménologie. Ses transferts, minutieuses entreprises de déplacement d’une image ou d’un son captés dans le paysage vers des surfaces en constante dégradation, apparaissent comme une manière d’établir une liaison fragile entre l’infini astral et les ressources terriennes les plus modestes. Laure Flores
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