Exposition du 17.07 au 30.09.2020
Maison forte de Hautecour
Saint-Gervais les- Bains
Invité en résidence à Saint-Gervais cet hiver, Bertrand Stofleth développe sa pratique de photographe en écho au territoire. L’exposition Recoller la montagne est la restitution de sa résidence.
Le travail photographique que Bertrand Stofleth mène depuis plus de quinze ans interroge les paysages, leurs usages, leurs représentations, et les façons dont tout un chacun les habite. Invité en résidence à la maison forte de Hautetour de Saint-Gervais entre octobre 2019 et mars 2020, Bertrand Stofleth a porté ses recherches sur le territoire de montagne, et plus particulièrement sur l’aménagement de ses pentes. Son travail s’articule autour de l’origine des lieux explorés et de leurs adaptations face aux changements climatiques, questionnant le rôle de l’homme dans la transformation directe comme indirecte du paysage. Bertrand Stofleth a construit ce projet en arpentant le territoire à la rencontre de nombreux spécialistes : glaciologues, pisteurs, scientifiques, guides, agents de l’Office national des forêts, chercheurs autodidactes… L’ensemble ainsi produit, composé de photographies, textes, film et volumes, révèle ce paysage façonné ; il interroge son dessin et ses usages à l’heure du réchauffement climatique. Aux côtés d’une série de neuf photographies sont présentés trois volumes et une vidéo projetée dans un dispositif holographique. Cette représentation fantomatique des montagnes évoque paradoxalement leur progressive disparition simultanément à l’apparition de technologies les plus pointues de définition de leur relief. Ce film actualise le principe du plan-relief, sans pour autant en figer la forme. Elle permet d’observer les effondrements intervenus dans le temps. Les trois volumes, qui découlent des données récoltées pour la réalisation de la vidéo, donnent à lire en creux les parties effondrées des pans de montagne. Présentés sous vitrine, comme
le sont les minéraux découverts par les cristalliers qui arpentent les montagnes à leur recherche, ils agissent de façon éponyme au titre de l’exposition, comme une proposition de reconstituer les pièces manquantes d’un puzzle à partir des fragments reconstitués.
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