{"id":3291,"date":"2011-03-11T17:11:31","date_gmt":"2011-03-11T16:11:31","guid":{"rendered":"http:\/\/www.analogues.fr\/?p=3291"},"modified":"2020-11-09T17:17:10","modified_gmt":"2020-11-09T16:17:10","slug":"alexandra-sa-parallaxe","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.immediats.fr\/alexandra-sa-parallaxe\/","title":{"rendered":"Alexandra S\u00e0, Parallaxe"},"content":{"rendered":"<p class=\"references\">Exposition du&nbsp;11 mars au 25 avril 2011.<\/p>\n<div\n\tclass=\"ngg-galleryoverview ngg-ajax-pagination-none\"\n\tid=\"ngg-gallery-dcb989ef312d741de6d45b75bb315512-1\">\n\n    \t\t<!-- Thumbnails -->\n\t\t\t\t<div id=\"ngg-image-0\" class=\"ngg-gallery-thumbnail-box\" >\n\t\t\t\t        <div class=\"ngg-gallery-thumbnail\">\n            <a href=\"https:\/\/www.immediats.fr\/wp-content\/gallery\/alexandra-sa-parallaxe\/alexandra-sa-diswork.jpg\"\n               title=\"\"\n               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certaine fa\u00e7on car le mot \u00ab Parallaxe \u00bb signifie la modification du regard sur un sujet d\u00fb \u00e0 un d\u00e9placement, ainsi que la diff\u00e9rence de perception d\u2019une m\u00eame r\u00e9alit\u00e9. Ces \u0153uvres auront une autre r\u00e9sonance ici, dans la maison d\u2019\u00e9dition, lieu de travail, que dans la galerie qui les a pr\u00e9c\u00e9demment accueillies. Au niveau du sens donc, ainsi que par leur pr\u00e9sence puisqu\u2019elles occuperont une grande partie de la pi\u00e8ce centrale d\u2019Analogues et le spectateur \u00e9ventuel, toi ou vous qui y travaillerez allez porter un&nbsp; regard l\u00e9g\u00e8rement modifi\u00e9 sur cet espace.<\/p>\n<p><em>Une grande partie de ton travail est travers\u00e9e par le mouvement. C\u2019est d\u2019ailleurs Daniel Dobbels qui t\u2019avait invit\u00e9e au Forum de Blanc-Mesnil. Quel est ton rapport \u00e0 la danse ?<\/em><br \/>\nJ\u2019entretiens une relation \u00e9troite avec la danse par la pratique et par la fr\u00e9quentation des spectacles depuis toute jeune. La danse (contemporaine peut-\u00eatre davantage) permet des diversit\u00e9s d\u2019attitudes, de qualit\u00e9s de corps. Le rapport&nbsp; des corps \u00e0 des espaces, le mouvement, est important dans mon travail. \u00ab L\u2019espace est un lieu pratiqu\u00e9 \u00bb Michel de Certeau (L\u2019invention du quotidien, 1990) . J\u2019ai fait des performances en ext\u00e9rieur, seule, dont j\u2019ai des traces photographiques, des vid\u00e9os, des performances avec des danseurs et du public, dans un souci, je pense, d\u2019ouvrir ces diff\u00e9rents corps \u00e0 diff\u00e9rents espaces et temporalit\u00e9s. Depuis quelques temps, j\u2019ai \u00e9largi cette recherche \u00e0 d\u2019autres m\u00e9diums, je cherche des dynamiques, je cherche \u00e0&nbsp; ce que mes sculptures aient leur propre rythme&nbsp;: clignotement lumineux, d\u00e9placement, manque (creux), accumulation en \u00e9quilibre fragile, chute, pluie intermittente de confettis, \u00e9tirement&#8230;<\/p>\n<p><em>Le mobilier est \u00e9galement pr\u00e9sent dans certaines \u0153uvres. N\u2019y a-t-il pas un lien direct avec la question du mouvement \u00e0 travers celle du comportement des corps face \u00e0 un objet qui est leur est d\u00e9sign\u00e9 ?<\/em><br \/>\nOui dans cette n\u00e9cessit\u00e9 d\u2019exploration et de d\u00e9calage souhait\u00e9 de l\u2019usage des objets, des lieux quotidiens. \u00ab Apr\u00e8s avoir utilis\u00e9 son propre corps comme mati\u00e8re exp\u00e9rimentale, c\u2019est aujourd\u2019hui l\u2019ensemble du r\u00e9el qui est appr\u00e9hend\u00e9&nbsp; comme \u00ab extension de son corps percevant \u00bb C\u00e9line Poulin. Le mobilier parle du corps, en creux.<\/p>\n<p><em>Paradoxalement, le mouvement de l\u2019air arr\u00eate celui de la chute d\u2019Yves Klein dans En suspension qui est pr\u00e9sent\u00e9e dans l\u2019exposition chez Analogues. Ma\u00eblle Dault \u00e9voque dans son texte publi\u00e9 dans ton catalogue ton travail sur les chutes, peux-tu nous en dire un peu plus ? Il s\u2019agissait de performances&nbsp;?<\/em><br \/>\nLa notion d\u2019\u00e9quilibre m\u2019int\u00e9resse, le point de rupture, le moment o\u00f9 les \u00e9l\u00e9ments peuvent rompre, l\u00e2cher. Dans mes vid\u00e9os anim\u00e9es, le corps courant jusqu\u2019\u00e0 chuter, \u00e9tait l\u00e9g\u00e8rement suspendu lui aussi (15 images seconde environ, donc un mouvement l\u00e9g\u00e8rement saccad\u00e9) dans un \u00e9lan d\u00e9pli\u00e9 puis rattrap\u00e9 par l\u2019apesanteur. Le rendu est celui d\u2019un dessin anim\u00e9. La projection en lumi\u00e8re fait dispara\u00eetre le cadre de projection. Il s\u2019agit donc d\u2019un corps&nbsp; sans contexte, si ce n\u2019est celui du mur. Ce corps qui s\u2019\u00e9lance et tombe perd sa ma\u00eetrise, \u00e9chappe. Je cherche \u00e0 montrer ces moments d\u2019\u00e9chappement fugaces de la mati\u00e8re, des corps.<\/p>\n<p><em>Comment a \u00e9t\u00e9 r\u00e9alis\u00e9 \u00cbrotic\/Citro\u00ebn ?<\/em><br \/>\nLa marque, la force du logo, si pr\u00e9sent dans nos paysages, d\u00e9vorait l\u2019espace face au lieu d\u2019exposition. Il \u00e9tait incontournable. Je travaillais sur ce contexte : le Pavillon \u00e0 Pantin (le lieu d\u2019exposition), ses alentours. L\u2019anagramme s\u2019est impos\u00e9e assez naturellement. Le mot manipul\u00e9 est plac\u00e9 au m\u00eame endroit que la marque. On peut alors en d\u00e9duire qu\u2019il devient lui aussi marque, logo mais sans image attenante. Libre cours \u00e0 l\u2019interpr\u00e9tation de l\u2019\u00e9rotisme. Des corps, des \u00e9rotismes. Le projet d\u2019une affiche 4&#215;3 ins\u00e9r\u00e9e dans un encart publicitaire de la rue n\u2019a pas pu se r\u00e9aliser. Nous avons donc fait un grand tirage \u00e0 l\u2019\u00e9chelle d\u2019un des murs int\u00e9rieurs du Pavillon, et l\u2019avons plac\u00e9 en regard de Citro\u00ebn. Le spectateur montant les escaliers voyait simultan\u00e9ment \u00cbrotic\/Citro\u00ebn.<\/p>\n<p><em>La sculpture Diswork quant \u00e0 elle implique une certaine approche du travail et du fonctionnement. La perc\u00e9e, une table perfor\u00e9e en faisait autant. Est-ce une approche physique de la notion de travail, li\u00e9e \u00e0 la sculpture et au mouvement, ou une position plus sociale ?<\/em><br \/>\nLes deux je pense. Je pense qu\u2019on pratique un espace, des objets, ils sont charg\u00e9s et ils se chargent. \u00ab La question est de savoir comment un objet dans l\u2019espace peut devenir la trace parlante d\u2019une existence\u2026 \u00bb Maurice Merleau-Ponty (Ph\u00e9nom\u00e9nologie de la perception, 1944). Les objets sur lesquels j\u2019ai travaill\u00e9 se rapportent \u00e0 un usage d\u00e9fini, tr\u00e8s standard. La table de conf\u00e9rence, de r\u00e9union, peut transpirer l\u2019ennui, le geste compulsif qui l\u2019\u00e9vacue, le corps immobilis\u00e9, contraint. La mati\u00e8re fuit. Il y a dans tout \u00e7a une certaine conscience des dysfonctionnements et une expression de ceux-ci dans l\u2019objet : il se troue, il s\u2019\u00e9parpille, il d\u00e9borde de son cadre \u00e9troit, il s\u2019\u00e9chappe, ou bien comme Diswork, \u00e9rig\u00e9 en ic\u00f4ne, en slogan autoritaire, il s\u2019emballe et gr\u00e9sille.<\/p>\n<p>Alexandra S\u00e0 est n\u00e9e en 1967. Elle vit \u00e0 Paris.<\/p>\n<p class=\"references\">Analogues, 67 rue du Quatre-Septembre, 13200 Arles, France.<br \/>\nHoraires de bureau et sur rendez-vous : +33 (0)9 54 88 85 67.<\/p>\n<p>&nbsp;<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"<p>Exposition du&nbsp;11 mars au 25 avril 2011. 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