Semaine 06.10

Marguerite et le dragon
Un film de Raphaëlle Paupert-Borne et Jean Laube

Ce qui arrive d’abord avec ce film, dès les premières images, ou plutôt
dès que l’on découvre qui est le dragon de l’histoire, c’est qu’on veut se réfugier, fuir ce que l’on pressent, ne pas se laisser submerger par ce qui s’annonce comme une trop grande violence intime. Alors on se dit ce n’est pas un film. Marguerite et le dragon n’est pas un film. On se dit ce sont des films de famille, des bouts de films comme chacun en a des dizaines qui croupissent quelque part, films de famille tournés par un père, une mère, un oncle, peu importe, au gré de qui passait par là, près de la caméra – et celle-ci passe indifféremment du Super 8 à la vidéo, au numérique, peu importe, donc, on se réfugie derrière l’impression d’amateurisme que dégagent toujours les images tournées sur « le vif », avec des moyens aussi artisanaux que la finalité n’est pas fixée, est aléatoire, souple, toujours liée au hasard, aux circonstances qui la font naître. Laurent Mauvignier

Semaine n°226 bis
Revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Laurent Mauvignier, Raphaëlle Paupert-Borne
Parution vendredi 12.02.2010

Édition papier
17 x 24 cm, 16 pages
ISSN 1766-6465
4€ COMMANDER

Édition numérique
Fichier Calaméo, 16 pages
1€ commander

Disponible également dans Semaine volume II, mai 2010, 18€

Catégorie: Semaine

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