La galerie quatre et l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes présentent l’exposition de DAMIEN CHARAMEL invité à investir le Papillon le mercredi 20 janvier 2016 à 18h

Le Papillon est une petite surface d’exposition nomade conçue comme un projet pédagogique de l’Atelier Recherche et Création (ARC) Exposition de l’École Supérieure des Beaux Arts de Nîmes (ESBAN). Co-organisateurs: Arnaud Vasseux (enseignant) et Aude Halbert (étudiante en second cycle).
 
La galerie quatre et l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes présentent l’exposition de DAMIEN CHARAMEL invité à investir le Papillon le mercredi 20 janvier 2016 à 18h à la galerie quatre, 67 rue du quatre septembre, Arles.

 

NOTE d’INTENTION :
Aplatir un volume.
Le papillon devient une surface plane, telle une feuille blanche.
Cette superficie est recouverte d’une inscription, difficile à saisir car présentée de manière disloquée, non conventionnelle.
Le sujet de l’écriture est un thème récurrent dans le travail de Damien Charamel.
Ici, les traces de cette écriture sont transformées en signes graphiques, épurés, limités à leur sens esthétique et non intelligible.

LE  PAPILLON :
Le Papillon est une petite surface d’exposition nomade conçue comme un projet pédagogique de l’Atelier Recherche et Création (ARC) Exposition de l’École Supérieure des Beaux Arts de Nîmes (ESBAN).
Co-organisateurs: Arnaud Vasseux (enseignant) et Aude Halbert (étudiante en second cycle)
Expérimenter et interroger les formes de la présentation et de l’exposition à partir d’un dispositif donné. Organiser et concevoir des propositions d’expositions en les confrontant à des lieux d’apparitions hétérogènes autant par leur usage que par leur statut. Il s’agit, autrement que par sa production individuelle, de reposer la question de l’adresse et de se confronter à d’autres publics en concevant tous les outils périphériques à l’exposition. Entraîner à l’élaboration de projet collectif entre étudiants et professionnels du monde artistique.
En tant qu’espace d’exposition, il interroge les formes de l’exposition et les contextes dans lequel il est situé. Ses dimensions modestes, sa matérialité, sa légèreté, son principe d’économie incitent à envisager l’exposition autrement. Les présentations publiques du Papillon sont ponctuelles et éphémères. Le Papillon peut être investi par un(e) étudiant(e), par un(e) artiste invité(e), par un(e) commissaire invité(e). Les lieux de présentation peuvent variés en fonction du contenu de l’exposition et des intervenants.

Dolce. 2016. Installation sonore. 200 x 100 x 20 cm. Assemblage bois, peinture.
Réalisation pour le Papillon, une surface d’exposition nomade de l’ESBAN à la galerie quatre, Arles.

Faire (le) silence

Damien Charamel met en regard l’ordre de la langue et celui de la chose. Après avoir inscrit en réserve les lettres du mot « silence » sur les parois étalées d’une grande boîte en bois (le Papillon), il présente les planches disjointes de façon à les disperser. En effaçant le texte qui lui donnait sa signification, l’installation réussit pourtant paradoxalement à l’incarner. Le silence qu’elle voulait dire, elle l’est devenue. L’artiste nous fait les interprètes de la partition muette à laquelle renvoie le visuel de l’exposition. Le silence de ces planches fait entendre le vide qui habitait la boîte d’où elles proviennent. C’est pourquoi c’est bien une pause au sens musical du terme. La question fondamentale pour la musique de produire préalablement son outil-matériau, Damien Charamel la résout en la retournant sur elle-même : il fait de la déconstruction plastique de son instrument la base de sa composition silencieuse. L’œuvre devient un dispositif destiné non pas à produire des sons mais à nous faire entrer dans le « doux silence sans fin » qu’elle ouvre. Le langage devient un matériau à reconstruire autrement, et c’est son seul support qui en détermine la re-composition. Le mot « silence » au lieu de signifier quelque chose devient son propre fonds chosique. Damien Charamel laisse planer le doute sur le pouvoir de la signification de type linguistique à faire événement. Son installation instaure un monde muet au sens où l’entendrait Clément Rosset : seulement réel et posé dans l’existence. Il nous livre les bribes éclatées d’un message qui n’est pas un secret à décoder mais qui s’expose dans l’évidence de l’œuvre laissée à elle même. Ce qu’il y a alors à découvrir nous traverse et nous enveloppe. En morcelant le sens logique, il ne critique pas le langage mais en retourne les limites comme de l’extérieur. Ce qui fait sens est moins à lire qu’à laisser venir dans un effet physique de résonance. Dès lors le silence de l’œuvre n’a plus de fin. On comprend qu’il n’y a pas de message et que la présence comme telle est en elle-même le fond silencieux du mystère.
Mylène Duc, Janvier 2016
Le Papillon est une petite surface d’exposition nomade conçue comme un projet pédagogique de l’Atelier Recherche et Création (ARC) Exposition de l’École Supérieure des Beaux Arts de Nîmes (ESBAN). Co-organisateurs: Arnaud Vasseux (enseignant) et Aude Halbert (étudiante en second cycle).
 
La galerie quatre et l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes présentent l’exposition de DAMIEN CHARAMEL invité à investir le Papillon le mercredi 20 janvier 2016 à 18h à la galerie quatre, 67 rue du quatre septembre, Arles.

Catégorie: Galerie quatre

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