SEMAINE 29.20 (no. 439) | Bertrand Stofleth, Recoller la montagne | Maison forte de Hautetour, Saint-Gervais-les-Bains

Recoller la montagne est un titre trompeur. L’énoncé n’est pas opérant. Il n’est pas possible de recoller les morceaux de rochers qui s’effondrent chaque année dans les Alpes ; même avec la meilleure Glue du monde, ni Super Glue, ni UHU, même pas Army Painter Super Glue. Même en recollant le dernier grand bout du sommet, il retombera, car le permafrost qui « colle » l’ensemble des rochers fond constamment sous les effets du réchauffement climatique. Les rochers tombent et tomberont. À l’heure actuelle, aucune politique de grande envergure n’a été mise en place pour stopper ce réchauffement. Recouvrir les glaciers de bâches pour tenter de les sauver semble vain. Ils fondront tôt ou tard, et rien n’indique aujourd’hui un changement de tendance si ce n’est deux mois de confinement mondial, comme ceux vécus en 2020. Cette même année, la Nasa et l’entreprise SpaceX d’Elon Musk nous ont suggéré qu’aller sur une autre planète était à portée de main. Cette tentative de conquérir d’autres planètes semble tout aussi vaine, et ce, malgré toutes les fortunes du monde. Joerg Bader, extrait.

Semaine n°439, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Joerg Bader
Parution vendredi 17.07.2020
Édition papier, 16 pages, 4 €

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Semaine 26.20 (no. 437)

Marion Charlet
David Hockney
De la couleur avant toute chose
La chapelle-espace d’art contemporain
Pôle culturel de la Visitation
Thonon-les-Bains

Troisième de la saison 2019-2020, l’exposition qui réunit à la chapelle de la Visitation Marion Charlet et David Hockney s’inscrit dans le cadre de la programmation annuelle placée sous le label « La peinture, un médium pluriel ». Si cette dernière vise à mettre en exergue un moyen d’expression qui connaît depuis quelques années un certain revival, elle s’applique surtout à faire état de la richesse plastique de l’usage qu’en font les artistes, qu’ils soient peintres, dessinateurs et / ou sculpteurs. L’idée de cette exposition privilégiant la couleur est l’occasion de faire valoir que la peinture en appelle à toutes sortes de médiums et de techniques permettant de jouer et de déjouer les attendus qui, ordinairement, la spécifient.

Semaine n°437, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Philippe Piguet
Parution vendredi 26.06.2020
Édition papier, 16 pages, 4 €

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Semaine 03.20 (NO. 436)

Christophe Robe
Guillaume Talbi
entre deux
La chapelle-espace d’art contemporain
Pôle culturel de la Visitation
Thonon-les-Bains

Entre peinture et sculpture, entre figuration abstraite et abstraction figurée, entre aplat et volume, la réunion que nous avons imaginée de Christophe Robe et de Guillaume Talbi permet au regardeur d’aborder la question de la peinture en toute liberté, à l’écart de toute doxa, dans la seule et unique aventure de leur création réciproque. De fait, l’un comme l’autre développe une démarche qui refuse de se cantonner à l’exclusive d’une pratique et qui ose l’exploration de toutes sortes de protocoles d’exécution leur offrant la possibilité de formes inédites. Si rien ne les destinait vraiment à se rencontrer – d’autant qu’ils sont de génération différente : le premier est né en 1966, le second en 1987 –, ils n’en partagent pas moins une même posture empirique qui confère à leur œuvre ce quelque chose dont Louise Bourgeois formule en déclarant : « Art is a guaranty of sanity » [l’art est une garantie de santé mentale]. Philippe Piguet, extrait.

Semaine n°436, revue hebdomadaire pour l’art contemporain
Auteur : Philippe Piguet
Parution vendredi 17.01.2020
Édition papier, 16 pages, 4 €
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