Wolfgang Gäfgen Zeichnungen, Dessins

Auteurs :  Nils Büttner, Olivier Kaeppelin, Clemens Ottnad.
Descriptif 

: 25,5 x 28 cm, 248 pages, relié.
Langues : français – allemand.
Parution en mai 2017.
Isbn : 978-2-35864-104-3.
Prix public : 44€.

Coédition Arnoldsche Art publishers
Olgastraße 137, D – 70180 Stuttgart.
www.arnoldsche.com

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L’œuvre graphique de Wolfgang Gäfgen (né en 1936 à Hambourg) traverse plus de cinquante années de travail. Dès ses débuts, Wolfgang Gäfgen réunit des capacités d’observation très précises et une virtuosité du dessin exemplaire. Son sens de la surface transforme les objets quotidiens en sujets incroyablement précieux. Détachés de leur fonction originelle, ces objets développent leur propre vie sur un mode ironique et insensé. Cet ouvrage reproduit une somme de dessins qui constituent, avec l’œuvre graphique et les photographies de Gäfgen, une part fondamentale de son œuvre. Wolfgang Gäfgen s’installe à Paris en 1961 après des études à Hambourg et à Stuttgart. En 1977 il participe à la documenta 6 avec un ensemble de dessins. De 1983 à 2002, il enseigne à l’académie d’art et de design de Stuttgart.

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Arnaud Vasseux, Pièces non balayées

Auteurs : Philippe Cyroulnik, Olivier Kaeppelin, Fabien Faure, Arnaud Vasseux, Sally Bonn, Emmanuel Latreille, François Durif.
Descriptif 

: 22 x 30 cm, 160 pages, broché.
Langues : français, anglais.
Parution décembre 2018.
Isbn : 978-2-35864-110-4.
Prix public : 32€.

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La succession des Cassables, sculptures éphémères réalisées par Arnaud Vasseux, contribue à dégager une position autant par rapport au champ élargi de la sculpture que par rapport au médium exposition. Cette monographie formule précisément l’évidence d’une relation singulière d’Arnaud Vasseux à l’exposition : chacune d’elle, abordée ici comme une étape, se caractérise par la présentation de ces Cassables construits à même le lieu. Au terme de l’exposition, ces sculptures doivent être détruites. Il en demeure sinon le souvenir, un ensemble de photographies, et parfois de textes qui constituent les archives de la pratique d’Arnaud Vasseux.
Les auteurs sollicités ont chacun choisi une ou deux œuvres observées et expérimentées à l’occasion d’une de ses étapes. Ils construisent une communauté de regards individualisés au contact de situations différentes, ce qui, parfois, n’exclue pas l’attention aux mêmes objets. Si les choses se construisent dans une relation au lieu et au contexte d’accueil,
c’est que l’atelier n’est plus seulement à entendre comme un lieu fixe ni comme le lieu privilégié où se réalisent les choses. L’atelier, dès lors, est à comprendre comme un lieu mobile, un lieu en déplacement, un lieu ouvert à d’autres lieux, à d’autres situations et à d’autres rencontres. Qu’en reste t-il une fois l’exposition achevée et comment ce qui reste est mis en partage ? Quels points de vue peuvent rendre compte d’une relation vécue et réflexive à l’expérience proposée par cette confrontation entre ce qui existe et ce qui est construit et ajouté ?
Photographies, documents, textes, notices et légendes se sont accumulés au fil d’une quinzaine d’étapes depuis 2011 (la précédente monographie est parue début 2011). Ces traces et prolongements des expositions, pour la majorité inédits, témoignent de ce qui a eu lieu. Leur articulation dégage ce qui est redéfini des enjeux du travail d’une étape à l’autre.

Publié avec le soutien Publié avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille, l’association Voyons Voir.

Eva Evrard

Auteur : Ann Hindry.
Descriptif 

: 19,5 x 27 cm, 128 pages, broché.
Langues : français, anglais.
Parution novembre 2018.
Isbn : 978-2-35864-113-5.
Prix public : 28€.

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L’œuvre d’Eva Evrard n’est pas facile d’accès. D’emblée, par la prédominance de sa blancheur, par la rigueur de sa forme, par ses architectures dépouillées, elle met à distance celui qui la regarde. Elle intime de faire silence, plutôt que d’exiger. Et si l’on accepte de se dénuder soi-même, si l’on accepte d’être aussi vulnérable et fragile que l’œuvre elle-même, alors elle révèle une profonde complexité, celle du corps – social, politique, amoureux – celle de l’absence de ce corps, de la pensée, de la vie ; celle aussi de la lutte de ce corps pour exister, envers et contre tout, de se dire, de ne pas disparaître.
Sous l’apparence sage et fragile du papier, sous l’écriture fine et les gestes précis, voilà donc ce qui se trame. Un conflit permanent, et pourtant presque invisible par son minimalisme ; une violence inouïe, et cependant presque inaudible, comme toutes ces bouches ouvertes, figées dans les murs, et dont pas un son, pas une parole, ne jaillit. Ce qui se joue, dans chaque œuvre, et par un jeu subtil de correspondances entre elles, c’est l’histoire contemporaine de notre monde, et des corps qui sont pris dans ses rouages ; c’est la menace existentielle d’une possible et totale disparition ; c’est de devenir traces, ossements fossilisés, monuments hermétiques d’une humanité perdue, reproduits à l’échelle.
Pour comprendre cette œuvre, son rapport au livre et sa polysémie formelle, il faut revenir en arrière, dans le creuset du 20e siècle où se dessinent, presque en miroir l’un de l’autre, deux grands courants artistiques, particulièrement dans les années 60 et 70 : d’une part, le développement de l’art conceptuel américain de John Barry à Lawrence Weiner, et sa fascination pour le mot imprimé, l’espace négatif ; et d’autre part le renouveau du courant Arts & Crafts qui, avec des artistes comme Louise Bourgeois, recycle des pratiques d’arts considérés à l’époque comme mineurs (tissage, céramique, etc.) pour développer un propos artistique.
Hadelin Feront

Publié avec le soutien de Frank Lloyd Wright Estate et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Stéphane Bordarier, 65 tableaux

Descriptif 

: 16,5 x 22 cm, 128 pages, relié.
Auteurs : entretien et conversation entre Stéphane Bordarier et Erik Verhagen.
Parution en novembre 2017.
Isbn : 978-2-35864-109-8.
Prix public : 26€.

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Le temps du travail pictural est fait du déroulement de l’action de peindre et de la réflexion qui l’accompagne et la suit. Je me laisse volontiers —et même je recherche cela— emporter par le mouvement d’une « suite » de peintures : c’est seulement ainsi que quelque chose d’inattendu, de non pensé, peut advenir et permettre d’avancer. Il s’agit d’en arriver au moment où on ne sait même plus que l’on est en train de faire un tableau, que l’acte se détache et, dans sa relative autonomie, laisse passer. Air connu, dont il faut se méfier de l’aspect transcendant. Bien sûr, ce non pensé doit être, ensuite, pensé ! Il affronte alors l’époque, l’histoire de la peinture et la philosophie, les productions d’autres artistes. Plus la confrontation est sévère et plus la position que je viens d’élaborer dans les tableaux peut être perçue pour ce qu’elle est. Ce qui est certainement plus intéressant encore, c’est que c’est dans l’acte même de peindre-en-dehors-du-tableau que se situe, de manière totalement inconsciente une partie de cette réflexion, et certainement la plus pointue, celle qui remet le plus de choses en question. Stéphane Bordarier, extrait de l’entretien avec Erik Verhagen

Album, Françoise et Dominique Dupuy

Descriptif 

: 20 x 26 cm, 192 pages, broché.
Auteurs : N+N Corsino, Eugenia Casini Ropa.
Parution en octobre 2017.
Isbn : 978-2-35864-102-9.
Prix public : 28€.

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Quatrième de couverture :
Même en images, on est loin d’un récit de vie.
Des dates, oui, mais en ordre dispersé.
Un parcours, oui, mais en éclats, l’étincelle des œuvres provoquant l’entrechoc des ans.
Dislocation, qui crée le lieu d’émergence d’une sorte de danse des images. Rien d’autre que ceux qui dansent, et leur profond silence, pris sur le vif, comme en flagrant délit ou à l’arrêt, comme pris en considération.
Les mots, sans venir sus aux images, viennent après, en sus ; ils n’expliquent rien, font une sorte de constat, n’ayant peut-être rien à imposer, et c’est bien ainsi.
Images et mots qui semblent tout simplement dire :
« vous dansiez, j’en suis fort aise, eh bien, dansons maintenant. »
Françoise et Dominique Dupuy

La danse de Françoise et Dominique Dupuy incarne « l’humaine présence au monde » (Françoise Dupuy). Cet Album est construit sur la recherche d’une telle quintessence au monde de ce couple de danseurs dont le travail traverse un demi-siècle depuis les années 1950. L’ouvrage partage une écriture de la danse par l’image photographique. N+N Corsino, concepteurs de l’ouvrage, retiennent avec minutie certains portraits en action de Françoise et Dominique Dupuy, certains moments volés de répétition ou de pause. Françoise et Dominique Dupuy sont tous deux danseurs, chorégraphes et pédagogues. Pionniers et témoins de la naissance de la danse moderne en France dans les années 1950 et les décennies suivantes, ils ont signé, chacun ou ensemble, en tout une cinquantaine de ballets.

 

Brigitte Bauer, Haus Hof Land

Descriptif 

: 21 x 21 cm, 72 pages, relié.
Parution en juillet 2017.
Isbn : 978-2-35864-107-4.
Prix public : 25€.

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Les images de Brigitte Bauer n’ont d’autre artifice que l’intention. Et un cadre dont elle a seule le secret. Il semble constamment s’en échapper des émotions, des histoires, des non-dits, des révélations et parfois l’aspiration vers un ailleurs indéfini. Après le livre D’Allemagne publié en 2003, ce nouvel ensemble de photographies inédites est proposé sous le titre de Haus Hof Land (Maison Ferme Pays). Cela pourrait sembler plus intime et plus personnel. Il n’en est rien. Au contraire. La distance croît. La pudeur se développe. Et le détachement laisse toute la place au spectateur qui peut y lire, voir découvrir, son propre parcours. Le regard tient lieu de révélation. Des images suspendues sans être immobiles, pleines de souffle et de respirations, émergent ces émotions étranges et parfois âpres que ressentent les déracinés. L’amour et l’inquiétude, le détachement et l’attachement, le regard critique et la tendresse inconditionnelle, le lien avec l’enfance qui se fait différemment, indissociable d’un lieu, d’odeurs, de saveurs, de couleurs que nous avons quittées, qui ne nous appartiennent plus mais qui ont fait ce que nous sommes. Impossible de ne pas constamment se sentir sur un fil, tiraillés entre ce qui est du passé et les choix d’avenir qui nous ont mené ailleurs, entre souvenirs impalpables mais omniprésents, lointains et proches.. Annakarin Quinto

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Marc Johnson, Lacune Féconde

Auteurs :  Éric Crubézy, Rozenn Colleter & Paul-Anthelme Adèle, Stefan Lorenz Sorgner, Valérie Knochel-Abecassis & Marc Johnson.
Descriptif 

: 17 x 24,5 cm, 144 pages, broché.
Langues : français – anglais.
Conception graphique : Baldinger Vu-Huu
Parution en janvier 2017.
Isbn : 978-2-35864-098-5.
Prix public : 28€.

Coédition La Maréchalerie – centre d’art contemporain, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles. Avec le soutien de LVMH et de mécènes privés ; et en partenariat avec l’Inrap.

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Art, archéologie, génétique : le transhumanisme est-il l’idée la plus dangereuse au monde ?

Marc Johnson, plasticien, architecte et cinéaste est à l’image du philosophe et de l’épistémologue : un chercheur en quête constante de connaissance et de compréhension du monde. Conçue en livre d’artiste, la publication témoigne de ce processus de travail et de son ambition d’interroger des enjeux contemporains fondamentaux : ceux du développement et de l’avenir de l’humanité. Plus d’une année de recherche consacrée à l’archéologie durant laquelle l’artiste explore cette discipline avec le soutien de l’Inrap. Une science qui, par le croisement de ses recherches avec les compétences des disciplines les plus avancées, la génétique en particulier, se prononce sur l’histoire de l’être humain, interroge son présent, voire anticipe son avenir. C’est ce que démontrent, à travers leurs propres expériences, les spécialistes invités par Marc Johnson à intervenir dans ce livre. Les recherches des anthropologues Rozenn Colleter en collaboration avec Paul-Anthelme Adèle, juriste, et Éric Crubézy, illustrent l’impact contemporain de l’analyse des vestiges du passé. Celle du philosophe, Stefan Lorenz Sorgner, étudie l’évolution de l’espèce humaine. Après avoir analysé les mouvements posthumaniste et transhumaniste, il avance l’hypothèse d’une « métahumanité ». En présentant ces textes aux côtés d’une sélection d’images de fouilles archéologiques issues du fonds iconographique de l’Inrap, de celles de l’installation in situ que l’artiste a réalisée à La Maréchalerie, Marc Johnson réalise une forme originale élaborée en séquences, pensée à l’image d’un objet de recherche. Il y raconte une histoire qui nous concerne, l’histoire de l’humanité, la nôtre. Avec lucidité, il offre l’opportunité de nous questionner sur notre place dans la finalité qui nous caractérise. [Valérie Knochel-Abecassis]

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Crédit photo : Toan Vu-Huu

Note : L’ouvrage est la métaphore d’une fouille archéologique en cours d’exploration. Le blanc de la page (lacune) est le territoire inexploré. Les blocs de textes représentent les archéologues au travail (le chantier de fouilles). L’inexploré (le blanc de la page) se transforme à mesure que la lecture (la fouille) progresse. Finalement, la fouille (la lecture) révèle un vestige (une photographie) en place et lieu du territoire inexploré de départ. Ce mouvement dans les profondeurs stratigraphiques de la terre (le volume du livre) se développe tel un storyboard dans lequel un double récit apparaît (celui des textes et celui des images). Celivre d’artiste est un jeu de pistes construit et enrichit de tonalités affectives. Il se structure au sein d’un montage composé de cinq parties (quarante-huit images issues de l’iconothèque de l’Institut national de recherches archéologiques préventives). Cet assemblage résonne à proximité de trois essais et d’un entretien qui rythment le montage d’une polyglossie. [Marc Johnson]

Marc Johnson est artiste plasticien, cinéaste et architecte habilité à la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP). Il est l’auteur du court-métrage YúYú avec lequel il remporte le prix du meilleur courtmétrage au festival international du film Las Palmas de Gran Canaria en Espagne en 2016. Lauréat du prix LVMH des jeunes créateurs en 2009, il présente ses réalisations à Sundance aux États-Unis en 2016, à la Biennale de Moscou en Russie en 2016, à Arc en rêve, centre d’architecture à Bordeaux en France en 2016, à la Berlinale Shorts en Allemagne en 2015, et au Jeu de Paume à Paris en France en 2014. Il a étudié à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais, au Hunter College of Art à New York et à l’académie des Arts de Hangzhou en Chine.

L’Abeille de Déméter, Une comédie antique de Raphaëlle Paupert-Borne

Auteurs : Vincent Delecroix, Barbara Satre, Jean-François Neplaz.
Descriptif 

: 15 x 21,5 cm, 96 pages, relié.
DVD / 2 films
Langue : français.
Parution décembre 2016.
Isbn : 978-2-35864-101-2.
Prix public : 22€.

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Samedi 4 février à 15h au Frac Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Marseille, projections et discussion autour de L’Abeille de Déméter avec Raphäelle Paupert-Borne, Jean-François Neplaz et Barbara Satre. + d’informations

Raphaëlle Paupert-Borne réalise ici un film joyeux tourné à La Ciotat, une comédie antique intitulée L’Abeille de Déméter, suivi d’Alger-Constantine, trace et commentaire d’un carnet de dessin réalisé en Algérie pour l’exposition « Made in Algeria » du Mucem à Marseille, en 2015. Est également paru en 2012 Marguerite et le dragon, un film réalisé par Jean Laube et Raphaëlle Paupert-Borne. « Une mère perd sa fille. Ce que Marguerite et le dragon disait, L’Abeille de Déméter le dit encore. Ou plutôt : ne le dit pas, mais cherche à le dire, à le faire dire, à le montrer, à le peindre » écrit aujourd’hui Vincent Delecroix en ouverture de ce nouveau livre. L’Abeille de Déméter « est cet espace d’espace et de temps dans lequel on joue à la vie et à la mort, déguisé en dieux et sans que cela trompe qui que ce soit. » [Vincent Delecroix] Les peintures, les dessins et les films de Raphaëlle Paupert-Borne ont en commun le cadrage, la scène, l’action tout autant que l’inactivité, le temps perdu ou suspendu, la recherche et l’errance.

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L’Abeille de Déméter, Synopsis
Parce qu’elle est inconsolable, Déméter erre à la recherche de sa fille Perséphone. Éternellement les dieux olympiens festoient et se baignent, Perséphone ne cesse d’être enlevée et les jeunes filles de s’enfuir. Zeus construit les correspondances du temps. À chaque carrefour, des directions se dessinent, des humains se rencontrent, une pensée erratique se construit pour une consolation.

Raphaëlle Paupert-Borne est née à Lyon en 1969. Elle vit à Marseille où son travail est représenté par la galerie Béa-Ba.

Cet ouvrage a été publié avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône
et avec le précieux concours des souscripteurs et de Film flamme.

Extrait En fait de pensée (et ce qui la fonde… Et ce qui l’ouvre à être reçue par tout un chacun qui accepte de s’ouvrir…) Vincent Delecroix a déjà posé quelques solides repères dans ce « petit livre jaune » auquel il faudrait d’abord renvoyer quand il s’agit de situer ton oeuvre. Et voir qu’il s’agit là presque d’un manifeste artistique.
Ce qui confirme qu’avec toi on court toujours le risque d’être « à côté » (un « manifeste » ?! À notre époque !!!) … Il en parle d’ailleurs largement de ce décadrage. Justement… Justement.
Bien sûr, il écrit de peinture. Dans ce temps où le cinéma (dans ce pays) ratiocine et bégaye son histoire, il use à son tour de cet « à côté » qui fonde ta propre pertinence.
Donc, au lieu d’écrire je te propose de lire et relire… Et de poser éventuellement le calque de cette lecture sur ton cinéma.
Eh !… ton cinéma n’est pas un signe de propriété évidemment ! ton cinéma, est aussi fait de pillages et appelle au pillage. C’est la première liberté qui nous permet de nous y sentir bien. Une profanation originelle qui rend une oeuvre par là « habitable ».
Tous ces voyages, ces bribes d’histoires, la tragédie même, la mort qui rôde, le destin, la joie de vivre en deviennent familiers (font partie « des proches », comme on dit). C’est ce que j’entends quand Vincent écrit que ton travail « est au lieu où la vie se montre, où la vie déjoue l’invisible »… C’est curieusement au terme de son texte de peinture, le seul moment où il parle directement de cinéma.
« Que filme-t-elle, si ce n’est précisément la vie formidablement et sereinement vivante, c’est-à-dire menacée ou même condamnée ? »… Jean-François Neplaz

L’Abeille de Déméter a été présenté en avant-première en présence de l’artiste vendredi 2 décembre à 20h au Polygone étoilé, 1 rue François Massabo, Marseille, dans le cadre de la Semaine Asymétrique.

TOMBEAU, VARIATIONS AUTOUR DES ŒUVRES DE CLAUDE LÉVÊQUE

Auteur : Benoît Viguier et collectif.
Descriptif 

: 16 x 21 cm, 144 pages, broché.
Langues : français, anglais.
Parution juillet 2018.
Isbn : 978-2-35864-111-1.
Prix public : 17€.

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Ce deuxième tome de la collection Tombeau s’attache à faire dialoguer l’œuvre de Claude Lévêque avec des écrivains emblématiques de notre modernité (Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Jean Giono, Marcel Proust, Paul Valéry…), des auteurs contemporains (Don de Lillo, Pierre Michon, Giorgio Agamben, Gilles Deleuze…) et des classiques (Shakespeare, Dante, Aristote, …). avec des écrivains emblématiques de notre modernité (Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Jean Giono, Marcel Proust, Paul Valéry…), des auteurs contemporains (Don de Lillo, Pierre Michon, Giorgio Agamben, Gilles Deleuze…) et des classiques (Shakespeare, Dante, Aristote…). L’essentiel de l’œuvre de Claude Lévêque consiste en installations qui articulent objets, sons et lumières et s’emparent puissamment des lieux et des spectateurs.

Déjà paru dans la même collection :
Autour des œuvres de Céleste Boursier-Mougenot

La collection Tombeau bénéficie du soutien de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Parages, Guillaume Robert

Auteurs : collectif.
Descriptif 

: 20,4 x 24 cm, 336 pages, broché.
Langue : français-anglais.
Parution septembre 2016.
Isbn : 978-2-35864-093-0.
Prix public : 32€.

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Un parage désigne initialement une aire maritime qui borde une côte. Une aire où l’on fraie jusqu’à l’accostage. La voie, privée de balises, reste à ouvrir, incertaine. Le parage est illisible, il demeure en suspens du geste cartographique. Ses abords s’expérimentent, le rivage est possible. Cependant, dans son acception courante, le parage se tient à portée de main. Les parages composent un cercle de proximité, ils existent là, tout autour de soi, de proches horizons.

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Entre monographie et livre d’artiste, Parages déploie en sept chapitres la pratique de vidéaste et de plasticien de Guillaume Robert. Sept chapitres, sept formes qui maintiennent vivace le mouvement d’oscillation entre la proximité et la distance, instillant l’étrangeté dans la proximité, familiarisant le lointain. Chaque chapitre s’approprie une aire, accoste un contexte, aborde l’autre, ouvre un processus spécifique d’exploration. Ces processus prennent la forme de scénarios en acte et en mouvement, des scénarios ouverts au pilotage à vue, à la saisie de l’occasion. Ce n’est alors pas tant les médiums qui définissent une singularité de la pratique de Guillaume Robert que ce rapport spécifique, quasi narratif, au processus de production. Il en résulte des expériences réflexives, poétiques et parfois purement sensitives, constituant des territoires à la croisée des champs (littérature, cinéma, science, géopolitique, histoire de l’art…). Pour quatre chapitres, il fait appel à des artistes qui œuvrent à proximité de ses parages. Louise Hervé & Chloé Maillet, Rémy Héritier, Marcelline Delbecq et Jean-Xavier Renaud contribuent, depuis leur propre pratique, à éclairer un des projets ici exposés. Ces invitations sont pour Guillaume Robert une façon de comprendre la place de son travail dans le champ de la création contemporaine. Une façon également de redoubler sa méthodologie qui inaugure des espaces de coopération. Garagiste, géophysicien, danseuse, forgeron, éclairagiste, musicien, peintre, frère, actrice, apiculteur, performeur, berger sont autant de figures, de rencontres, de savoir-faire qui suscitent les aires qu’il modèle et sillonne.

Coédition galerie Françoise Besson avec le concours du Centre national des arts plastiques, Région Limousin, Centre Régional du Livre Limousin – Association de Coopération pour le Livre, association Mamie Küsters, Centre d’art contemporain MAGP, Centre international de l’art et du paysage de l’île de Vassivière, Maison Salvan, Centre de la photographie d’Île-de-France.

Lancement du livre de Jean Denant à la Panacée, Montpellier, le 14 septembre à 18h.

Dans le cadre de la participation de Lieu-Commun, Artist Run Space à Drawing Room 016.

Jean Denant

Auteurs : Manuel Pomar, Antonia Birnbaum.
Descriptif 

: 17 x 24 cm, 184 pages, relié.
Langue : français-anglais.
Parution septembre 2016.
Isbn : 978-2-35864-099-2.
Prix public : 28€.

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Depuis Sète, Jean Denant s’adresse au monde. Il considère le contexte de son travail à l’échelle géopolitique. C’est en reliant le quotidien le plus trivial aux soubresauts de l’Histoire qu’il parvient à atteindre cette dimension universelle. Ses pièces sont tautologiques, la forme, le matériau, le geste et le contexte construisent un propos ouvert où la critique est toujours présente. S’il fabrique des objets qui ont capacité à circuler, il attache autant d’attention à leur mise en espace. Ses expositions ont toujours une dimension d’immersion. Il y orchestre peintures et sculptures pour y plonger entièrement le regardeur. L’échelle de ces œuvres répond à cette volonté mais évoque aussi intimement le rapport de l’artiste à son propre travail. Jean Denant est attaché à sa pratique d’atelier et y construit ses œuvres à son échelle. Il manifeste toujours une économie de geste et de matériau. Extraire de la matière du Placoplatre et du bois pour agencer du mobilier, graver le bois à bancher pour dessiner des forêts, agglomérer des débris pour construire des pots, à chaque geste un matériau. Cette simplicité formelle contraste avec la complexité du propos. Travail d’échelle, de l’humain au monde, de la ville à l’individu, du géologique à la mémoire, de l’intime à l’universel, Jean Denant exprime les forces du monde et leurs contradictions. [Manuel Pomar, extrait de la préface]

Avec le concours d’iKone, Genève, de la galerie Anne de Villepoix, Paris, du Site archéologique Lattara – Musée Henri-Prades, Montpellier Méditerranée Métropole, du Fonds régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon, Montpellier, du Lieu-Commun, Artist Run Space, Toulouse, de la Ville de Sète et de Thau Agglo.